New York : frais et propre avant tout
La praticienne se concentre généralement sur l’exfoliation pour obtenir un teint lisse et purifié, tandis que les instituts privilégient la technologie : radiofréquence, courants galvaniques, microdermabrasion… À la recherche du grain de peau parfait, les New-Yorkaises s’y précipitent pour des peelings chimiques et des mini-soins à l’heure du déjeuner.
C’est ici qu’est né le fameux «peeling des secrétaires» ! Il faut aller vite et obtenir un résultat immédiat. Pas étonnant, dans ces conditions, que les esthéticiennes privilégient des produits riches en antioxydants pour lutter contre les radicaux libres et la pollution.
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Londres : compenser la pluie et le brouillard
Dans une capitale réputée autrefois pour son « fog », ce mélange si particulier de brouillard et de fumées d’usine, la cliente recherche avant tout l’éclat. Un soin du visage intègre ici un drainage lymphatique, un gommage, un sérum à la vitamine C, une crème hydratante et un écran solaire. Eh oui, malgré le manque de soleil !
Les soins anglais forment un parfait mariage entre deux tendances à première vue très opposées. En effet, les clientes optent à la fois pour des techniques manuelles asiatiques comme le shiatsu du visage ou le kobido, et des technologies pointues, comme le laser. Les manoeuvres sont classiques, peut-être un peu moins appuyées qu’aux Etats-unis.
Paris : luxe et simplicité
Pionniers du soin esthétique oblige, à Paris, les soins visages intègrent plus de techniques manuelles qu’ailleurs. Mais les deux dernières décades ont vu une évolution vers la mise en scène du soin visage. Le soin est plus long, plus relaxant, il intègre de l’aromathérapie, et implique à la fois des techniques manuelles sophistiquées et des produits de plus en plus pointus et personnalisés.
Paris est connu pour le luxe de ses cosmétiques, mais la capitale n’est pas à une contradiction près. La cliente parisienne peut sortir après le soin, le visage naturel et les cheveux tirés et retourner à ses occupations. Une attitude impensable pour une Anglo-saxonne qui ne sortirait jamais sans s’être remaquillée, même discrètement.
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Moscou : une expertise quasi-médicale
Il existe un véritable courant R-Beauty. Il faut se souvenir que les esthéticiennes russes reçoivent un enseignement plus poussé que leurs homologues françaises, leur diplôme étant délivré par l’université. Les praticiennes apprennent à gérer les effets des conditions météorologiques extrêmes sur la peau.
Pour relancer la circulation, elles utilisent de nombreuses méthodes de massage, parfois étonnante. C’est en Russie qu’est né le fameux massage buccal, qui s’effectue à l’intérieur et à l’extérieur de ta bouche. Réputé adoucir les ride d’expression du bas du visage, le fameux «plissé-soleil» des lèvres ou les plis nasogéniens, il peut aussi soulager les douleurs des articulations de la mâchoire.
Séoul : une normalité incontournable
Il n’est pas étonnant que la K-beauty ait essaimé à travers le monde. En Corée, les soins en institut font partie d’une routine de beauté habituelle. Les femmes prennent rendez-vous pour un soin visage au minimum tous les quinze jours (mais souvent chaque semaine).
Le soin commence par un double nettoyage, suivi ou non d’une exfoliation. Le massage qui suit est généralement très technique, inspiré de l’accupression et s’étend aux zones du cou et du décolleté. Pour éviter toute sorte d’irritation, l’extraction de points noirs ne s’opère que dans des zones très obstruées, en évitant les moyens mécaniques. Le soin se termine toujours par l’application d’un écran solaire.
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Tokyo : riz, matcha et Kobido
Les esthéticiennes japonaises reçoivent une formation en Kobido très poussée, qui n’a pas grand chose à voir avec ce que nous pouvons connaitre en France. La combinaison de mouvements rapides et lents du Kobido est destinée à améliorer la circulation sanguine et font de ce soin, lorsqu’il est correctement réalisé, un lifting non chirurgical.
La cosmétique japonaise comprend surtout des gammes au son de riz (komenuja), à l’action exfoliante très douce, du match (thé vert japonais), pour apaiser l’épiderme, et de la vitamine C, riche en antioxydants.
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Sydney : la nature avant tout
Dans un pays très sensibilisés aux conditions environnementales, les esthéticiennes sont toutes formées au bio. la majorité d’entre elle utilise des produits végans et coresponsables. Le soin visage constitue ici une expérience holistique enrichissante. Chaque soin sera précédé d’une consultation et d’une analyse cutanée, voire d’un petit discours sur les méfaits des facteurs environnementaux sur la peau.
Cape Town, Afrique du Sud
À la pointe de l’Afrique australe, le Digui est roi. Le Digui est une technique de massage, utilisant la paume de la main pour relâcher les tensions du visage, stimuler la circulation, drainer la lymphe et éclaircir le teint. Ce massage très particulier utilise des huiles et du beurre de karité pour hydrater l’épiderme et adoucir les manoeuvres. La praticienne utilise aussi des pierres de massage, et des rouleaux, ce qui apparente la technique à la madérothérapie.
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Rio de Janeiro : efficacité avant tout
Dans un pays obsédé par l’apparence et connu pour ses interventions chirurgicales, les soins esthétiques en institut ne sont pas en reste. Les soins éclaircissants et raffermissants sont très populaires, et les praticiennes apprennent très tôt à manier le laser pour des résultats efficaces.
Sur le plan cosmétique, la richesse des ressources végétales de l’Amazonie a produit une abondance d’huiles et de crèmes, le tout restant souvent très abordable. À l’inverse de la France, aucune Brésilienne n’aurait l’idée de sortir de l’institut sans être maquillée !
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