Le gouvernement avait fait voter le principe d’une participation financière des salariés dans la loi de finances 2023, mais il devait encore en arbitrer le montant. Fin juin, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire plaidait pour un reste à charge de l’ordre de 30%, «sauf lorsque l’employeur paie ou que vous êtes en situation difficile, par exemple si vous êtes chômeur».
Depuis, le sujet a été prudemment mis de côté.«C’est moins urgent», a admis Olivier Dussopt dans une interview récente à L’Opinion. Le ministre du Travail a toutefois précisé que «l’idée est toujours à l’étude», sans fixer d’échéance.
La raison ? «Grâce au nettoyage du catalogue des formations, à la lutte contre les fraudes et à la sécurisation du portail d’inscriptions, le CPF devrait finalement coûter un peu plus de 2 milliards d’euros en 2023, soit 400 millions d’euros de moins que prévu initialement», a expliqué Olivier Dussopt.
La Cour des comptes plutôt favorable
Dans un rapport sur la formation professionnelle des salariés, publié cet été, la Cour des comptes recommandait un «reste à charge», qui pourrait aller de 5 à 10%, «modulé en fonction du niveau de qualification de la formation souhaitée par le bénéficiaire».
Plus tôt, en février, une étude du ministère du Travail montrait toutefois que les achats de formation peu pertinente, que le gouvernement souhaitait encadrer, restaient minoritaires. Selon la Direction de la recherche du ministère du travail (Dares), en effet, 80% des formations visent un but professionnel.
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