Entre janvier et mai, les exportations françaises de cosmétiques ont fait un bond de 15,6%, à 8,6 milliards d’euros (contre 7,4 milliards d’euros sur les cinq premiers mois de 2022). Le secteur, qui demeure le troisième contributeur au solde du commerce extérieur, après l’aéronautique et les vins et spiritueux, avait atteint l’an dernier un niveau record de 15,6 milliards d’euros, soit une hausse de 18,8% par rapport à 2021 et de 21,6% par rapport à 2019.
Toutes les catégories de produits enregistrent des bons résultats, rapporte la Fédération des entreprises de beauté dans un communiqué. Le «Maquillage et soins du visage» et la «Parfumerie », qui représentent ensemble près de 86% des exportations, affichent, respectivement, 16% et 16,7% de croissance entre janvier et mai.
Le premier marché à l’export pour l’industrie française, c’est l’Union européenne (plus d’un tiers du total des exportations), avec 3,4 milliards d’euros. Sur les cinq premiers mois de 2023, les ventes au sein de l’UE ont progressé de 26,1% par rapport à la même période en 2022.
L’Allemagne, plus gros importateur européen de cosmétiques français, enregistre une croissance de 22,2%, tandis que l’Espagne, deuxième marché européen pour la France, a vu ses exportations bondir de 22,6%. L’Italie, avec une hausse de 21,3%, conforte sa troisième place.
Sur l’ensemble de l’Union européenne, c’est la catégorie «Maquillage et soins du visage» qui arrive en tête des progressions : elle représente aujourd’hui plus de 46% du total des exportations de cosmétiques français dans cette zone, souligne la Febea.
Les Etats-Unis au premier rang
Les Etats-Unis, au premier rang des marchés à l’international depuis l’an passé, sont en hausse de 15,4% entre janvier et mai. Parmi les produits les plus vendus outre-Atlantique, la catégorie «Produits de beauté ou de maquillage préparés» sort son épingle du jeu, avec une croissance de 35,6% par rapport aux cinq premiers mois de 2022.
Enfin, deux zones dans le monde subissent un ralentissement économique. D’abord, la Chine, dont le redémarrage de l’activité «s’avère décevant avec un très faible taux de croissance (+1,1%)». Le pays reste toutefois le premier acheteur mondial de la catégorie «Maquillage et soins du visage» (+5,9%). Résultat : les exportations de cosmétiques français vers ce continent ne progressent que de 6,7% entre janvier et mai.
Ensuite, le Moyen-Orient, où les ventes de cosmétiques français reculent de 0,4%, plombées par la forte diminution des exportations à destination de l’Arabie Saoudite (- 25,4%). Une exception : les ventes vers les Emirats Arabes Unis ont augmenté de 14,5%.
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