La cosmétique, grosse utilisatrice de plastique, est régulièrement attaquée pour sa contribution à la pollution de l’environnement. La Fédération des entreprises de la beauté (Febea) a dévoilé mercredi un plan d’actions pour accélérer sa transition écologique.
«Même si les emballages cosmétiques ne représentent que 5% des emballages plastique en France, de nombreuses entreprises cosmétiques ont d’ores et déjà engagé individuellement des démarches pour réduire leur empreinte plastique et pris des engagements pour l’avenir. Mais, au niveau collectif, le défi reste de taille», explique la Febea dans un communiqué.
Le secteur a donc voulu saisir ce défi en concevant son propre «plastic act», un plan d’actions qui vise à réduire son empreinte plastique d’ici à 2025. Pour y parvenir, quatre priorités sont mises en avant par la fédération : réduction, réemploi, recyclage des emballages plastiques et réincorporation de plastique recyclé.
Dans le détail, la Febea se fixe comme objectif de baisser de 15% la quantité de plastique utilisée avant quatre ans, en généralisant l’éco-conception et en optant pour des formules concentrées et de grands formats. Parallèlement, le secteur va développer des programmes de recherche pour mettre au point des matériaux substituables au plastique, tels que le verre allégé ou le papier/carton imperméable.
Recycler 100% des emballages plastiques
Autre objectif : réemployer 20% du plastique dans les quatre ans, notamment en permettant aux entreprises de développer une offre de vrac, avec des standards sanitaires pour le remplissage sur les lieux de vente (consigne, lavage des contenants, etc.). Par ailleurs, l’organisation professionnelle propose de réincorporer 10 à 25% du plastique dans de nouveaux emballages, en permettant l’accès de toutes les entreprises à des résines recyclées.
Enfin, elle indique vouloir recycler 100% des emballages plastiques «en améliorant la recyclabilité effective des emballages cosmétiques». Selon la Febea, le secteur des cosmétiques est le premier à «engager un tel mouvement stratégique», qui va, selon elle, «au-delà des dispositions prévues par la loi Agec», dont le texte a été publié le 11 février 2020 au Journal officiel.