Au cours de son deuxième trimestre clos fin décembre, le groupe américain – Clinique, Jo Malone, Tom Ford Beauty… – a enregistré un recul de son chiffre d’affaires de 17%, à 4,62 milliards de dollars.
Le marché chinois pèse sur les prévisions de croissance du groupe mondial de cosmétiques. Entre octobre et décembre 2022, Estée Lauder a déclaré un bénéfice net de 0,39 milliard de dollars, contre 1,09 milliard de dollars pour la même période de l’année précédente.
«L’évolution de l’environnement, y compris les restrictions en Chine et le nombre croissant de cas de Covid, a entraîné des vents contraires plus forts à mesure que le trimestre avançait», explique le groupe américain dans un communiqué. Il ajoute que ces difficultés ont été «partiellement compensées» par une forte croissance générale du chiffre d’affaires net organique sur les marchés développés et émergents du monde entier.
Par zone géographique, l’Asie-Pacifique a vu son activité diminuer de 17% au cours des trois derniers mois de l’année, tandis que l’Amérique a terminé le trimestre à 5% de ventes nettes. Quant à la zone Europe, Moyen-Orient et Afrique, qui reste le premier marché pour Estée Lauder, elle a connu la plus forte baisse de chiffre d’affaires (-22%).
En ce qui concerne les produits, les soins de la peau ont vu leurs ventes chuter de 25% entre octobre et décembre, à 2,4 milliards de dollars. La croissance des revenus nets de The Ordinary et Bobbi Brown a été compensée par les baisses des marques Estée Lauder, La Mer, Dr.Jart+ et Clinique, précise le communiqué.
Un début d’année qui restera « volatil »
Côté maquillage, le chiffre d’affaires a baissé de 9%, à 1,3 milliard de dollars. Malgré le dynamisme de MAC et Clinique, le département make-up a essuyé les pertes des marques Estée Lauder et de Tom Ford Beauty, qui «ont été négativement impactées par la baisse du trafic de détail et des voyages en raison des impacts continus liés au Covid».
Enfin, pour le premier trimestre 2023, Estée Lauder prévoit un recul de 12 à 14% de ses ventes. «La société s’attend à ce que le reste de l’exercice soit volatil, y compris les risques associés au rythme incertain de la reprise des consommateurs dans le secteur du travel retail, et sous la pression des perturbations en cours dues à l’évolution du Covid-19, l’inflation, les perturbations de la chaîne d’approvisionnement et le risque de ralentissement de certains marchés à l’échelle mondiale», indique le groupe dans son communiqué.
