Les autorités de santé ont décidé de retirer de la vente et de suspendre la commercialisation des produits de la marque Joëlle Ciocco. Certains d’entre eux contenaient un corticoïde anti-inflammatoire, réservé aux médicaments.
«Nous avons constaté au cours d’inspections menées en lien avec la DGCCRF que la société Capital Joëlle Ciocco ne respectait pas la réglementation des produits cosmétiques», vient d’annoncer l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), après avoir mené une inspection sur un des sites de production, à Conflans-Saint-Honorine (Yvelines), ainsi qu’au siège social à Paris.
L’Agence précise que les contrôles effectués en laboratoire ont montré que «certains produits préparés spécifiquement pour des clients contenaient un corticoïde, la bétaméthasone, qui entre dans la composition de médicaments et qui ne peut être utilisée que dans le cadre d’une prescription médicale».
Un risque de dépigmentation
La bétaméthasone est un corticoïde anti-inflammatoire, qui est prescrit pour des pathologies dermatologiques comme l’eczéma. Elle ne doit en aucun cas être appliquée sur le visage, à moins qu’un médecin le prescrive formellement, souligne l’ANSM, car son utilisation prolongée peut entraîner un risque d’amincissement et de fragilité de la peau, voire une poussée d’acné ou une dépigmentation.
La suspension de vente, décidée le 22 décembre dernier, sera levée quand la marque se sera mise en conformité avec la réglementation, «un objectif atteignable pour la firme qui peut compléter ses lacunes », a estimé Dominique Labbé, directrice adjointe à l’ANSM, auprès de l’AFP, ajoutant que la décision de suspendre la vente de produits cosmétique d’une marque «n’est pas fréquente».
