Savons en forme de pâtisseries, «moelleux de bain» effervescents, masques capillaires au parfum chocolat… La répression des fraudes met en garde contre les produits imitant des denrées alimentaires, qui peuvent être tentants pour les enfants.
«Ils peuvent présenter des risques d’étouffement, d’intoxication, ou de perforation du tube digestif», avertit la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), qui ajoute que les produits imitant des denrées alimentaires ont fait l’objet ces dernières années de «plusieurs alertes nationales pour des risques d’accidents domestiques».
En cause, des produits cosmétiques, mais aussi des objets de décoration, comme des «magnets en forme de macarons» ou des bougies en forme de fruits… L’enquête, mené en 2020, a toutefois «principalement ciblé des produits au stade de la distribution et vendus sur Internet, entre autres via les réseaux sociaux», réalisant 270 visites auprès de 244 établissements en France.
Visant les produits «potentiellement les moins sûrs», elle a recensé sur 35 prélèvements 27 situations de non-conformité et 19 produits dangereux, «soit plus de la moitié du panel». «Ces produits dangereux ont fait l’objet de retraits/rappels, en grande majorité à titre volontaire par les professionnels», constate la DGCCRF.
Réglementation souvent méconnue
Pour le gendarme de la consommation, «les professionnels de la chaîne de commercialisation ne maîtrisent pas encore suffisamment la réglementation applicable». «Voire, pour les plus récents d’entre eux (auto-entrepreneurs proposant leurs produits à la vente par le biais de réseaux sociaux, vendeurs sur marchés forains…), méconnaissaient son existence», ajoute la DGCCRF dans un communiqué.
Les professionnels qui commercialisent ces produits doivent se soumettre aux dispositions du décret du 9 septembre 1992, «en vue de prévenir ces risques, même dans le cas où des limites d’âge sont précisées sur le produit, rappelle la répression des fraudes. Ce texte s’applique, selon son article 1er, «à tous les produits qui ne sont pas des denrées alimentaires et dont il est raisonnablement prévisible que les consommateurs, et en particulier les enfants, pourront les confondre avec des produits alimentaires».