Face au manque de personnel, certains coiffeurs n’ont pas abandonné l’idée de fermer le samedi, jour de grande fréquentation. C’est le cas, par exemple, de Sylvain André, propriétaire de quatre salons dans le Loir-et-Cher, en quête d’une nouvelle organisation de travail.
«Le Covid est passé par là et a changé les habitudes de chacun. La famille et le bien-être sont devenus prioritaires, il faut l’entendre pour proposer des manières de travailler différentes», explique le coiffeur à la Nouvelle République. Aujourd’hui, ses quatre salons de coiffure, à Blois et à Onzain, se développent et il cherche à recruter. Las ! Comme beaucoup de ses confrères, la pénurie de main d’œuvre complique son travail…
Pour séduire de nouvelles recrues, l’idée de fermer ses salons le samedi l’a alors convaincu. «Travailler tous les samedis, c’est lourd, car on est souvent décalé de sa famille, ses enfants, ses amis. Je souhaite donc proposer des contrats de travail du lundi au vendredi», poursuit le coiffeur. L’initiative n’est pas nouvelle. Cette option, Jean-Paul Bouaziz l’a choisie dès cet automne pour son salon strasbourgeois. Et son initiative a fait des émules dans toute la France, même si ce n’est pas forcément facile pour les petits établissements.
«Les consommateurs ont aussi changé de comportement et le samedi, ils ont autre chose à faire et préfèrent profiter de leurs proches, de leur temps libre», estime Sylvain André. Les dés sont jetés : ses clients pourront se faire coiffer le lundi, mais aussi à la sortie du travail avec l’organisation de nocturnes dans la semaine. Une organisation qui devrait, selon lui, attirer des coiffeurs de qualité et motivés