«La coloration va-t-elle sauver les salons de coiffure ?», s’interroge le site d’information généraliste. Car l’activité, en plus d’être particulièrement rentable, représente une part non négligeable du chiffre d’affaires d’un salon.
«La coloration représente entre 22 et 25% du chiffre d’affaires des coiffeurs, auquel on peut ajouter les 7 à 8% pour les décolorations et les mèches», explique le président de l’Unec, Christophe Doré, à notre confrère de 20 Minutes. Avec un coût de revient relativement modéré : environ 10,5% des charges, selon Stéphanie Prat-Eymeric, secrétaire fédérale coiffure et esthétique pour le syndicat Force ouvrière, également interrogée par 20 Minutes.
Les clientes boudent les balayages et les mèches
Reste le comportement des clientes, qui espacent de plus en plus leurs visites au salon depuis la crise sanitaire. «On constate depuis l’inflation pas mal de renoncement à des techniques plus poussées et plus chères, comme les balayages ou les mèches, pour opter pour de ‘simples’ colorations globales», estime une professionnelle citée par le site d’information.
Dans une récente interview à l’Indépendant, Julie Pruja, présidente des coiffeurs d’Occitanie et des Pyrénées-Orientales, estimait que les coiffeurs devaient s’adapter au changement de priorités des consommateurs. Comment ? En se concentrant sur des techniques qui prolongent la durée des coupes et colorations. L’objectif serait de permettre aux clients de venir moins souvent tout en maintenant la qualité de leur coiffure. À la clé, des prestations plus techniques et plus durables.
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