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Pourquoi les salons de coiffure baissent le rideau dans les Pyrénées

coiffure Pyrénées

Dans une interview à l’Indépendant, Julie Pruja, présidente des coiffeurs d'Occitanie et des Pyrénées-Orientales, s’inquiète des fermetures de salons, de plus en plus nombreuses dans le département.

L’inquiétude est palpable dans les Pyrénées-Orientales. Selon Julie Pruja, «vingt-et-un salons ont fermé leurs portes entre le 1er janvier et le 31 mai 2023, et près de la moitié des commerces restants sont à vendre». «Presque la moitié des établissements locaux sont à céder», s’alarme la présidente des coiffeurs d’Occitanie et du 66, interrogée par L’Indépendant.

Cette situation est d’autant plus inquiétante que les jeunes coiffeurs ne semblent pas intéressés par la reprise des salons existants, préférant louer des locaux vides «et investir 6 000 euros dans un bac et quelques produits car, dans ce cas, ils sont suivis par les banques».

Plusieurs facteurs expliqueraient cette situation. La crise du Covid-19, les difficultés de recrutement, la chute des trésoreries et les remboursements du prêt garanti par l’État ont fragilisé de nombreux salons. «Le PGE a fait tomber ceux qui l’avaient contracté mais avaient mis l’argent ailleurs. Quand il a fallu commencer à rembourser, on a assisté de nouveau à de nombreuses faillites», poursuit Julie Pruja.

La crise de l’eau n’épargnera pas la coiffure

Et le saut d’obstacles, pour les coiffeurs, est loin d’être fini, selon elle, car la prochaine crise qui menace le secteur est celle de l’eau. «Nous en consommons beaucoup, alors que, depuis des années, on utilise des douchettes et on rince au biberon pour éviter d’en gaspiller», fait observer la présidente.

Pour inverser la tendance, elle appelle les coiffeurs à s’investir davantage dans la gestion, en se formant au management et à l’entreprenariat. «On peut être un excellent coiffeur et ne pas savoir gérer des salariés de plus en plus exigeants», remarque-t-elle, au passage.

Elle insiste aussi sur la nécessité de calculer correctement les prix de revient et de ne plus sous-évaluer les prestations. «Pour tenter de relancer le marché, on doit facturer ce que l’on fait au réel, être à la pointe des tendances, utiliser les réseaux sociaux et faciliter le travail de nos employés», conseille la présidente des coiffeurs d’Occitanie.

S’adapter en révisant ses techniques de coiffure

Reste la baisse de fréquentation de la clientèle. Pour Julie Pruja, ce phénomène nécessite une révision des techniques utilisées en salon. Les coiffeurs doivent désormais se concentrer sur des techniques qui prolongent la durée des coupes et colorations, permettant ainsi aux clients de les visiter moins fréquemment tout en maintenant la qualité de leur coiffure.

Cela concerne en particulier les techniques de racines sur cheveux blancs et les coupes qui nécessitent un entretien minimal. Toutefois, cette adaptation a un coût et la présidente admet que la fréquence réduite des visites a engendré une perte importante de revenus pour les salons. «On divise par quatre le nombre de coupes et, en fin d’année, c’est un lourd manque à gagner», admet-elle.

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