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Gemmothérapie : en quoi consiste la « médecine des bourgeons » ?

gemmotherapie

La gemmothérapie, branche de la phytothérapie, utilise les vertus curatives des bourgeons, considérant les tissus embryonnaires de plantes particulièrement riches en nutriments, hormones et autres substances active.

La gemmothérapie est loin d’être une découverte récente, car les vertus thérapeutiques des bourgeons sont connues depuis longtemps. Dans l’Antiquité, Hippocrate, le «père de la médecine», recommandait déjà l’utilisation du peuplier pour ses propriétés anti-inflammatoires. Son bourgeon est d’ailleurs riche en salicine, un précurseur naturel de l’aspirine.

La médecine traditionnelle chinoise a également documenté l’utilisation de différents bourgeons pour leurs propriétés médicinales, comme celui de mûrier, utilisé pour soutenir le système immunitaire et aider à l’équilibre du sucre dans le sang.

On trouve aussi parmi les peuples autochtones de diverses régions du monde, notamment en Amérique du Nord et en Australie, le même intérêt pour les bourgeons, dans leurs pratiques médicinales traditionnelles. Ainsi, les tribus amérindiennes faisaient appel aux bourgeons de bouleau pour leurs propriétés analgésiques et anti-inflammatoires. En Occident, également, le bourgeon de pin était apprécié pour ses vertus respiratoires et anti-inflammatoires dès le Moyen Âge.

Le père de la gemmothérapie : le Dr Pol Henry

Mais c’est au docteur Pol Henry (1918-1988), un médecin belge du 20e siècle, que l’on doit la théorie moderne de la gemmothérapie. En croisant l’embryothérapie et l’homéophytothérapie, deux branches de la phytothérapie, il a développé un processus qui concentre toutes les forces de croissance et de renouvellement des plantes dans des remèdes naturels.

Mais si l’homéopathie semble d’apparenter à la gemmothérapie, la seconde se distingue toutefois par la faiblesse de ses dilutions. Celle-ci utilise les tissus végétaux embryonnaires (bourgeons, jeunes pousses, etc.) qui sont macérés dans un mélange d’eau, de glycérine et d’alcool.

Cette macération permet d’extraire les composés actifs du tissu végétal. Le macérat est ensuite légèrement dilué, généralement au 1DH (1er degré hahnemannien), ce qui signifie que le macérat-mère (le produit de la macération) est dilué à 10% (une partie de macérat pour 9 parties de solvant).

Des dilutions moins élevées que pour l’homéopathie

En revanche, l’homéopathie utilise des dilutions beaucoup plus importantes, allant jusqu’à 30CH (centésimales hahnemanniennes) ou plus. Ainsi, une partie de la substance d’origine est diluée avec 99 parties de solvant, et ce processus est répété 30 fois ou plus.

gemmothérapieEn plus de la différence dans le processus de dilution, l’homéopathie et la gemmothérapie diffèrent aussi dans leur objectif de traitement. La seconde vise principalement le drainage de l’organisme, afin d’éliminer les toxines de l’organisme en stimulant les organes d’élimination (comme le foie, les reins, la peau et les poumons), ce qui peut aider à rétablir l’équilibre et à favoriser la guérison.

L’homéopathie, quant à elle, se fonde sur le principe de similia similibus curantur – les semblables sont soignés par les semblables. Son but est de stimuler la réponse curative naturelle de l’organisme en utilisant des substances qui, à fortes doses, provoqueraient des symptômes similaires à ceux de la maladie traitée.

Un large spectre d’applications thérapeutiques

Des troubles articulaires, comme l’arthrose, à des problèmes respiratoires tels que l’asthme, en passant par des troubles digestifs ou gynécologiques, comme les règles douloureuses, la gemmothérapie prétend offrir une solution naturelle pour une multitude d’affections.

Pour l’arthrose, les bourgeons de pin et de cassis sont couramment utilisés pour leurs propriétés anti-inflammatoires. L’aulne glutineux est apprécié en cas d’asthme pour son action sur le système respiratoire. Le figuier, quant à lui, est recommandé pour les troubles digestifs et l’artichaut pour le drainage hépatique. Enfin, le framboisier est privilégié pour soulager les règles douloureuses.

Gemmothérapie : deux grandes écoles de pensée

La gemmothérapie, comme de nombreuses autres pratiques non conventionnelles, a différentes écoles de pensée, notamment l’école belge et l’école française. Leurs principales différences concernent les méthodes de préparation, le degré de dilution approprié et la posologie recommandée.

Initiée par le Dr Pol Henry, la première est souvent considérée comme la forme «classique» de la discipline, tandis que la seconde a été développée par le Dr Max Tétau, un médecin homéopathe français, auteur notamment de «Nouvelles cliniques de gemmothérapie » (éditions Similia, 1999).

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