Le groupe d’experts chargé de donner des orientations sur le Smic au gouvernement recommande de s’abstenir de tout «coup de pouce» au 1er janvier 2021.
Après avoir intégré les effets de l’inflation le 1er octobre, il est peu probable que le Smic puisse bénéficier d’une nouvelle revalorisation exceptionnelle au 1er janvier. «Le contexte actuel d’une sortie très progressive et instable de la crise de la Covid-19 suggère de prioriser la consolidation des fortes créations d’emplois récentes par rapport aux gains de pouvoir d’achat salarial», juge le panel d’économistes consulté avant chaque hausse, dans leur rapport remis à la ministre du Travail.
Les experts ajoutent qu’un «coup de pouce» serait «préjudiciable à l’emploi des personnes les plus vulnérables», d’autant plus qu’il ne pourrait «plus être compensé par une baisse des cotisations sociales employeur qui ont atteint le seuil maximal au niveau du Smic». En conséquence, «selon l’estimation provisoire, la revalorisation automatique serait de 0,5% à 0,6% au 1er janvier», calculent les experts.
Le Smic bénéficie chaque année d’une hausse mécanique, qui tient compte de deux critères : l’inflation constatée pour les 20% de ménages aux plus faibles revenus et la moitié du gain de pouvoir d’achat du salaire horaire de base ouvrier et employé (SHBOE). C’est le premier critère qui domine cette année du fait de la reprise de l’inflation.
Avec l’AFP.