Avec la fin du «quoi qu’il en coûte», l’exécutif avait dans son collimateur le compte personnel de formation (CPF). Le sujet n’a pas été oublié : Bruno Le Maire évoque l’instauration d’un reste en charge de 30% sur les formations.
Le ministre de l’Economie a annoncé mardi, sur France Culture, sa volonté de sortir du désendettement fin 2027 avec la sortie «définitive» du «quoi qu’il en coûte». Pour les Français, c’est la fin du bouclier énergétique en 2024, mais aussi l’instauration d’un reste à charge de 30% sur le CPF.
«Sauf lorsque l’employeur paye ou que vous êtes en situation difficile, par exemple si vous êtes chômeur», a précisé Bruno Le Maire. Une décision qui suscite déjà l’inquiétude des professionnels de la formation, dont leur fédération, Les Acteurs de la Compétence, qui juge le reste à charge «élevé» pour les actifs titulaires du CPF.
« Un non-sens », pour les professionnels
«Exiger une contribution financière de 30% sur leur droit à la formation professionnelle, notamment pour les catégories sociaux-professionnelles les plus fragilisées, est un non-sens qui met en danger la compétitivité de notre économie et l’accompagnement des trajectoires professionnelles», estime son président, Christopher Sullivan, dans un communiqué.
Selon l’ex-fédération de la formation professionnelle, plus de 80% des personnes ayant mobilisé leur CPF en 2021 étaient employés ou ouvriers.
LIRE AUSSI : CPF : une personne sur cinq prête à financer sa formation