Comme l’ont montré plusieurs études publiées par Santé publique France, le confinement a créé de la souffrance psychique et des troubles mentaux dans la population. Une étude réalisée par l’Ecole thermale du stress de Saujon (Charente-Maritime) vient apporter un nouvel éclairage.
Cette enquête, réalisée en juin auprès de 5 322 personnes ayant déjà fait une cure thermale à Saujon pour troubles anxieux, indique une persistance de symptômes post-confinement et l’apparition de nouveaux troubles. «Ces résultats confirment une probable vague psychiatrique qui pourrait déferler à la rentrée», souligne un communiqué.
Ainsi, une quinzaine de jours après la sortie du confinement (1er juin), 60 % des personnes interrogées déclaraient ressentir des conséquences psychiques liées à l’épidémie du Covid-19. Ces effets se traduisaient par des troubles du sommeil, un stress accru, une fatigue extrême, des crises d’angoisse et une phobie sociale.
Un mois plus tard, les conséquences psychiques du confinement persistaient chez un peu plus de la moitié des répondants (51%), alors que l’anxiété était moins élevée. De son côté, la phobie sociale n’a pas disparu. Elle s’est même amplifiée «de façon significative», passant de 19 à 21%. «On parle, dans ce type de choc, d’une sidération post-critique ; c’est-à-dire que l’intensité du traumatisme entraîne une incapacité, pour certains, à reprendre le cours normal de sa vie», précise le communiqué.
«Il est probable que ces symptômes se maintiendront dans les prochaines semaines et prochains mois. L’étude montre clairement une résurgence de la phobie sociale», estime, pour sa part, le Dr Olivier Dubois, médecin psychiatre et directeur des thermes de Saujon, spécialisés dans les troubles anxieux.