Cet essai, lancé depuis huit mois, doit évaluer l’utilité et l’efficacité des traitements censés calmer la douleur, à partir de principes actifs dérivés du cannabis.
Depuis la fin du mois de mars 2021, l’usage du cannabis médical est autorisé en France dans le cadre de cette expérimentation de deux ans, qui doit porter à terme sur 3 000 patients. Votée par les députés en 2019, elle doit servir d’essai clinique grandeur nature pour évaluer l’utilité et l’efficacité de ces traitements, qui comportent des principes actifs dérivés du cannabis, sous forme d’huiles, de gélules et de fleurs séchées à vaporiser.
Ils ne seront administrés qu’à des patients souffrant de maladies graves. Parmi les cinq indications retenues dans le cadre de l’expérimentation, les plus représentées chez les patients volontaires sont «les douleurs neuropathiques réfractaires, la spasticité douloureuse (une raideur musculaire, ndlr) de la sclérose en plaques et certaines formes d’épilepsie pharmaco-résistantes», précise l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) dans un communiqué.
Mobiliser les professionnels de santé
Sur les 1 000 patients inclus, 779 sont actuellement suivis, certains ayant quitté l’expérimentation en raison notamment d’effets indésirables ou d’inefficacité, selon l’ANSM. «L’inclusion de 1 000 patients est un premier cap, d’autres étapes nous attendent avant d’atteindre l’objectif final de la généralisation», a déclaré Christelle Ratignier-Carbonneil, directrice générale de l’ANSM, citée dans le communiqué.
L’Agence a également annoncé qu’elle modifiait plusieurs modalités de l’expérimentation, afin d’encourager plus de soignants à y participer, comme la levée des quotas de patients par indication et par médecin, l’augmentation du nombre d’accès à la formation pour les pharmaciens ou encore la possibilité d’utiliser le cannabis médical dans certains soins palliatifs.