Annoncée en mai par le ministre de la Santé, la reconnaissance du grade master pour tous les étudiants en masso-kinésithérapie diplômés en juin a été confirmée par un décret publié au Journal officiel le 15 août.
«J’ai annoncé aux 8 000 masseurs-kinésithérapeutes réunis hier par visioconférence des avancées concrètes pour leur profession : reconnaissance du grade Master, mission sur accès direct, droit de prescription dans un cadre de coopération, négociations conventionnelles prochaines», avait tweeté à la mi-mai Olivier Véran, au lendemain d’une réunion avec des professionnels.
La reconnaissance du grade Master faisait partie des neuf axes de travail proposé par la Fédération française des masseurs-kinésithérapeutes rééducateurs, en 2020, lors des consultations du Ségur de la santé. Un an plus tard, le gouvernement a signé le décret qui ajoute le diplôme d’Etat de masseur-kinésithérapeute à la liste de ceux conférant le grade de master.
Diplômes obtenus à compter de juin 2021
«La reconnaissance du grade master pour les étudiants en kinésithérapie est emblématique d’une volonté affirmée d’universitarisation des professions de santé, très attendue par les acteurs et que nous avons engagé depuis plusieurs années. La création cette année de vingt postes universitaires pour les filières de sciences de la rééducation et réadaptation, sciences infirmières et maïeutique concrétise ainsi les engagements gouvernementaux», déclare dans un communiqué Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur.
Seuls les professionnels obtenant leur diplôme à compter de juin 2021 sont concernés par la reconnaissance du grade master, précise néanmoins l’Ordre des kinés sur son site. Pour les autres, il faut distinguer ceux ayant bénéficié de la réforme de 2015, qui prévoit une formation en cinq années universitaire (300 ECTS), et les autres. «L’accès administratif au 3ème cycle d’étude est théoriquement permis si les 300 ECTS sont acquis. Toutefois, cet accès n’est pas automatique et l’école doctorale d’inscription étudiera le dossier et le projet au cas par cas», ajoute l’organisme professionnel.