Les masseurs-kinésithérapeutes s’interrogent sur l’intitulé de leur métier, qui remonte à 1946, préférant au terme de «masseur» celui de «physiothérapeute», plus en phase avec la dénomination internationale.
Quel regard portent les kinés sur l’évolution de leur métier et de leurs compétences ? «Ce qui ressort du cadre général, c’est que le suffixe ‘masseur’ est aujourd’hui réducteur, voire péjoratif, au regard de ce qu’est devenu le métier», a expliqué Sébastien Guérard, président de la Fédération française des masseurs kinésithérapeutes rééducateurs (FFMKR), lors des 20e Assises nationales de la kinésithérapie, qui se sont tenues les 3 et 4 juin.
«Il est vrai que jusqu’au début des années 2000, notre profession avait le monopole du massage. Mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. De même, à l’époque, nous étions des ‘exécutants techniques’ de la prescription médicale du médecin…», a ajouté l’organisateur des assises, cité par le site d’information médicale Egora.
« Physiothérapeute », un mot déjà utilisé
A cette occasion, les résultats d’une enquête nationale sur les spécificités de l’exercice ont été dévoilées. A la dénomination «masseur-kinésithérapeute», 77% des répondants préfèrent celle de «kinesithérapeute», tandis que 48% se reconnaissent dans l’intitulé de «physiothérapeute», rapporte Egora.
Sur la carte professionnelle, la notion de physiothérapeute figure déjà sous celle de masseur-kinésithérapeute, a rappelé Sébastien Guérard, qui estime qu’«il faut néanmoins prendre en compte notre visibilité vis-à-vis des tutelles, des usagers et des professionnels de santé. Car le mot kinésithérapeute’ parle clairement à tout le monde».