La situation est toujours préoccupante en Mayenne, selon les autorités sanitaires. Une réflexologue tire la sonnette d’alarme sur ses conséquences pour les auto-entrepreneurs, qui ne peuvent plus bénéficier du fonds de solidarité.
Réflexologue à Saint-Berthevin, près de Laval – la ville a été désignée fin août comme le «point noir du département» par l’Agence régionale de santé des Pays de la Loire -, Valérie Rabiot sait qu’elle ne pourra plus bénéficier du fonds de solidarité, alors que son activité a été réduite de moitié cet été.
«J’ai trois rendez-vous la semaine prochaine, normalement j’en ai quatre ou cinq par jour», explique la réflexologue à France Bleu. La reprise tant attendue, à partir du 11 mai, est finalement retombée. «Tout s’est écroulé en juillet, avec l’aggravation de la situation sanitaire en Mayenne, mes patients ont paniqué, aujourd’hui, ils ne reviennent pas», constate-t-elle.
« Je suis seule, j’ai des charges à payer »
Si elle a pu bénéficier de l’allocation de 1 500 euros dans le cadre du fonds de solidarité, durant le confinement, elle ne peut désormais plus en bénéficier : ce soutien exceptionnel n’a été prolongé que pour certains secteurs, comme le tourisme, l’événementiel, les clubs de sport ou l’hôtellerie-restauration.
«Je suis inquiète, très inquiète, je suis seule, j’ai des charges à payer et l’argent ne revient pas, aujourd’hui il ne faut pas laisser tomber les auto-entrepreneurs», s’alarme Valérie Rabiot. Elle espère, outre une prolongation des aides, de nouvelles solutions pour les indépendants. «Pourquoi ne pas mettre en place un revenu universel pour les entrepreneurs ?», propose la réflexologue.