Homéopathie, phytothérapie, aromathérapie, probiotiques… «La croissance du marché de la santé naturelle devrait «marquer le pas» cette année, relève Xerfi dans une étude qu’il vient de publier sur le sujet. Les ventes sont aujourd’hui estimées à plus de 1,6 milliard d’euros en France, dont près de 600 millions pour les produits de phytothérapie en pharmacies. Elles devraient ensuite «progresser plus franchement».
«Par grand segment, nous anticipons ainsi d’ici 2025 une croissance annuelle moyenne de 5% pour la phytothérapie, de 3% pour l’aromathérapie et de 1% pour l’homéopathie», commente Cathy Alegria, directrice d’études, dans un communiqué.
La demande est actuellement soutenue par plusieurs facteurs : des clients fidèles recrutés pendant la pandémie, la multiplication des initiatives des circuits de distribution, le succès des gummies en phytothérapie, les efforts d’innovation des fabricants (nouvelles formes galéniques, nouveaux ingrédients…), etc.
Les pharmacies, qui restent toujours le premier circuit de distribution pour les produits de santé naturelle, ont conforté leur position avec la crise sanitaire, dont la fréquentation a explosé, «portée par la vaccination et la réalisation de tests antigéniques».
«Elles profitent pleinement de leur place centrale dans les parcours de soins, mais aussi de leur caution médicale. Elles ne cessent d’étendre leurs linéaires dédiés et de lancer des références sous MDD, voire de créer des concepts dédiés à la ‘naturalité’», poursuit Cathy Alegria.
Le succès de ces produits est tel que sont apparus les premiers réseaux de pharmacies de «médecine naturelle», comme Anton & Willem ou Well&Well. Loin derrière, les parapharmacies et les boutiques sous enseigne de GMS parviennent t à tirer leur épingle du jeu. En revanche, les indépendants et les points de vente sous enseignes spécialisées rencontrent des difficultés.
Perte de vitesse des magasins bio
Les magasins bio perdent ainsi des parts de marché «sous l’effet du contexte inflationniste et la dégradation du pouvoir d’achat». Par ailleurs, la concurrence du e-commerce se fait sentir, sous l’impulsion des sites spécialisés comme Aroma-Zone ou Onater. «Les freins à l’achat sur Internet restent toutefois importants, comme l’absence de conseils/recommandations du vendeur», tempère la directrice d’études.
Globalement, le marché est donc sur un courant ascendant. Parmi les axes de croissance, Xerfi note l’élargissement de l’offre, l’intégration de valeurs écoresponsables, le recentrage des Big Pharma vers la médecine de spécialités, ou encore de nouveaux entrants qui devraient «prendre pied sur le segment de la phytothérapie».
«Le marché de la santé naturelle d’ici 2025 – Phytothérapie, aromathérapie, probiotiques… : quelles perspectives et stratégies de croissance sur les marchés du selfcare au naturel ?», Xerfi Precepta.
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