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La coiffure toujours prudente avec des incertitudes sur la reprise

Le secteur a vu son chiffre d’affaires reculer de près de 20% l’an dernier par rapport à 2019, selon le bilan annuel de l’Union nationale des entreprises de coiffure (Unec). En 2021, il ne devrait pas retrouver pas son niveau d’activité d’avant-crise.

«L’année 2020 a été particulièrement difficile pour les entreprises de coiffure. Jugées non essentielles en 2020, elles ont subi de plein fouet le premier confinement de printemps puis le second confinement du mois de novembre 2020», résume l’Unec dans sa brochure annuelle «Chiffres-clés 2020», publiée mardi.

Les rebonds observés après chaque confinement n’ont donc pas suffi à rattraper le manque à gagner. Sur l’ensemble de l’année, l’activité des coiffeurs a baissé de 19,5%, à 6,2 milliards d’euros, soit un chiffre d’affaires moyen par salon de 80 500 euros. Les entreprises du secteur ont toutefois fait largement appel aux aides de l’Etat, comme le montre ce bilan.

Ainsi, à l’issu du premier confinement, 93% d’entre elles ont bénéficié du Fonds de solidarité, tandis qu’au cours de l’année, 18 096 entreprises ont demandé un prêt garanti par l’Etat (PGE), soit un taux de recours global de 19,6 %. «Compte tenu du montant moyen, la majorité des PGE souscrits concerne quasi exclusivement la coiffure en salon», souligne l’Unec, qui ajoute que plus de la moitié (56%) des entreprises ayant souscrit un PGE l’ont utilisé pour soulager leur trésorerie.

Sans surprise, malgré les mesures de restrictions liées à la situation sanitaire, les défaillances d’entreprises sont restées au plus bas en 2020, les aides publiques constituant, comme pour d’autres secteurs, une sorte de filet de sécurité. Si seulement 7 200 nouvelles immatriculations ont été enregistrées l’an dernier, soit une baisse de 9%, on ne compte que 560 défaillances, contre 908 en 2019, et 5 360 fermetures d’établissements, soit une baisse de 20%.

Transfert du salariat vers le micro-entreprenariat

Pour autant, la crise semble accélérer la mutation du secteur. Alors que la coiffure comptait au 1er janvier 2021 plus de 98 000 établissements (dont 68 600 salons de coiffure), en progression de 2% par rapport à 2019, le nombre de micro-entreprises a bondi, lui, de 7,5% (+1 820), tandis que le nombre d’actifs a diminué de 2 250 salariés. «Le transfert du salariat vers le micro-entreprenariat se poursuit et la micro-entreprise progresse au détriment de l’entreprise individuelle classique» (-2%), note l’Unec.

Pour 2021, l’organisation patronale reste prudente, malgré les signes de reprise. Si le classement de la coiffure en commerce «essentiel», au printemps, a permis aux salons de rester ouverts, leur activité n’a pas redémarré pour autant. «La consommation et le visitorat sont restés particulièrement affectés par la situation sanitaire du fait de la fermeture des commerces dits non essentiels, d’un fort taux de recours au télétravail, de la limitation des loisirs et des évènements festifs», explique l’Unec, qui estime qu’«il est désormais certain que le secteur ne retrouvera pas en 2021 le niveau d’activité d’avant crise».

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