Avec la revalorisation du salaire minimum, qui s’élève à 2,65% depuis le 1er mai, le nombre de branches de plus de 5 000 salariés démarrant sous le Smic a de nouveau augmenté.
Sous l’effet de l’inflation, le Smic a été revalorisé automatiquement de 2,65% le 1er mai, faisant passer le montant horaire brut de 10,57 à 10,85 euros. Problème : cette hausse repousse aussi un certain nombre de minima salariaux en dessous de ce taux dans un certain nombre de branches professionnelles.
«De 62, le nombre de branches de plus de 5 000 salariés démarrant sous le salaire minimum va passer à 146», notaient vendredi Les Echos. Et si les hôtels, cafés et restaurants, pressés de négocier à la fin de l’année dernière, ne seront pas concernés, la coiffure, à l’inverse, «en panne de négociation, va voir sa grille encore un peu plus s’écraser».
Avec l’accélération de la hausse des prix, le contexte social a changé brutalement. «La multiplication des hausses du Smic – trois en six mois – bouscule la mécanique bien rodée des branches fondée sur un rendez-vous salarial au mieux annuel», relève encore le journal économique, rappelant qu’en octobre, «cela faisait neuf ans qu’il n’y avait pas eu de hausse du salaire minimum hors rendez-vous légal».