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CAP d’esthétique : le rectorat de Besançon fait du zèle

Comme des dizaines d’autres élèves, Aurélie va devoir repasser son examen aux rattrapages de septembre. Une situation d’autant plus incompréhensible, pour la jeune femme, qu’elle avait obtenu une moyenne de 14/20 sur l’ensemble de l’année. 

Si l’Education nationale a fait preuve d’une exceptionnelle mansuétude à l’occasion de la cuvée 2020 du baccalauréat, ses zélés fonctionnaires se sont montrés visiblement plus tatillons en ce qui concerne les épreuves professionnelles du CAP. Ainsi, Aurélie Cassiano, 21 ans, élève dans une école privée Silvya Terrade, dans le Jura, s’attendait tout naturellement à recevoir son diplôme, après une moyenne satisfaisante et son stage effectué. Las ! Le rectorat de Besançon en a décidé autrement.

«En plus de la convention de stage donnée à ma première responsable en entreprise, cette dernière devait remplir un justificatif attestant de mes quatre semaines passées dans son institut. Mais elle ne l’a pas fait, et de mon côté, je ne me suis pas inquiétée de le récupérer, sachant que ce document n’était pas obligatoire, comme c’est clairement noté dans le référentiel du CAP», raconte la candidate au journal La Voix du Jura.

Le confinement a certes jeté quelques grains de sable dans la mécanique administrative. En stage dans un institut de beauté, près de Lons-le-Saunier, Aurélie a dû l’interrompre à la mi-mars, son école lui apprenant que le diplôme serait obtenu cette année via le contrôle continu. Seulement voilà, le diable se nichant dans les détails, le rectorat, lui, s’est appuyé sur un texte qui n’existait pas encore avant la crise sanitaire…

Le justificatif de stage devient obligatoire

«Si la moyenne générale de Mme Cassiano était bonne, la période de formation en milieu professionnelle n’a pas pu être justifiée comme l’atteste d’ailleurs son livret scolaire où son organisme de formation a clairement indiqué ‘seuil non atteint’. C’est pour ce motif que le diplôme n’a pas pu lui être délivré en contrôle continu conformément au décret n° 2020-671 du 3 juin 2020, à l’arrêté du 3 juin et à la note de service publiée au Bulletin officiel n° 23 de l’Éducation nationale», lui a répondu le rectorat.

Bref, le justificatif de stage qui n’était pas obligatoire l’est devenu exceptionnellement pour cette année particulière, résume La Voix du Jura. «Maintenant, je vais être obligée de passer les rattrapages en septembre, alors que ça fera plus de six mois que je n’aurai pas pratiqués. Et ça me retarde aussi dans ma carrière professionnelle, car j’avais déjà postulé pour travailler cet été», regrette Aurélie, qui aurait sans doute souhaité que la «bienveillance» dont a fait preuve le ministère pour le baccalauréat s’applique aussi aux bons élèves de la filière professionnelle.

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