Que vous soyez praticien, spa manager, hôteliers ou esthéticienne, proposer une «retraite bien-être» exige des compétences différentes et une réelle organisation.
Méditation en pleine conscience, retraite wellness… Face à une demande grandissante du public, les offres bien-être fleurissent un peu partout, des cartes de soin des spas aux hôtels de villégiature, en passant par de multiples stages de mieux-être proposés par des praticiens. Mais concevoir une offre bien-être n’est pas si facile qu’il y paraît. C’est même un exercice risqué, car c’est toute la réputation de votre établissement – ou de votre formation – que vous mettez en jeu.
Le temps est révolu où une journée au spa constituait la retraite bien-être idéale, où les massages – plus ou moins experts – étaient censés vous ressourcer. Avec la pandémie de Covid, les consommateurs sont devenus à la fois plus prudents et plus exigeants. Et ce n’est pas le fait de mettre le mot «bien-être» ou «wellness» qui va changer la donne. Au contraire. A force de le mettre à toutes les sauces, les professionnels risquent de décevoir les attentes de leurs clients.
Des « escapades » de trois jours
Peut-on changer son état d’esprit en trois jours ? Guérir de ses mauvaises habitudes ? Pas forcément, mais c’est un premier pas. Et concevoir des stages de mieux-être de trois jours correspond à la mentalité actuelle. Le public veut du dépaysement, du changement et des résultats rapides. En proposant de très courts séjours (cela peut être un long week-end), vous répondrez à un besoin latent. Même si l’être humain n’aime pas le changement, il a besoin, de temps à autre, de faire une coupure, pour recharger ses batteries.
Aux retraites quasi monacales d’une semaine des destination spas américains, les clients d’outre-Atlantique préfèrent aujourd’hui des séjours de deux à trois jours, une sorte de respiration dans une vie dominée par la technologie. Cela n’empêche pas les organisateurs de concevoir des programmes bien remplis et de préférence en pleine nature.
Créatrice de wellness retraites très courues, l’Américaine Dina Rezvanipour s’est aperçue que, lors des séjours qu’elle organisait, les participants étaient plus friands de soins spirituels et désireux d’améliorer leur santé mentale que de bénéficier de massages ou de soins confort. Le secret de son succès ? Ne jamais lâcher son «client».
Son stage de trois jours commence par une cérémonie d’ouverture des chakras et la façon de maîtriser les émotions qu’ils libèrent. Une séquence choc, qui permettrait de faire remonter des traumatismes anciens. En fin de journée, après de nombreux exercices, les participants travaillent sur la prise de parole et l’utilisation de leur voix, pour apprendre à mieux communiquer avec leurs proches.
Le lendemain, ils apprennent à se concentrer sur l’image de soi, avec des exercices pour renforcer leur confiance en soi. Le dernier jour, ils se concentrent sur les bienfaits des huiles essentielles. Le tout entrecoupé de soins individuels et de séances collectives en pleine nature.
Pour réussir ces offres courtes, il faut donc doser avec précision entre activités collectives, comme la méditation guidée, le yoga, la sylvothérapie et les soins individuels comme le massage, l’aromathérapie ou la réflexologie.
Comment concevoir votre offre ?
Pour imaginer un séjour attractif, posez-vous avant tout des questions sur vos futurs clients. Qui sont-ils ? Des cadres surmenés ? Des personnalités angoissées ? Des femmes en quête d’évasion spirituelle ? Votre programme a-t-il un thème ? Ce thème se retrouve-t-il au long des trois jours ?
Si vous êtes hôtelier, pouvez-vous répercuter ce thème dans vos autres offres (hébergement, restauration…) ? Si vous proposez de l’hébergement, vous avez une petite longueur d’avance, car vous pouvez mettre en adéquation vos autres services, avec une restauration adaptée (menu végétarien ou vegan), une préparation au sommeil dans les chambres, etc.
Vous êtes praticien de bien-être, masseur, naturopathe ou coach de vie ? En proposant une «retraite bien-être» – ou plus exactement de mieux-être, car c’est le but recherché -, vous répondez à un besoin. Encore faut-il un programme précis, d’où la nécessité de bien maitriser votre sujet, tout en favorisant l’interaction. Vous devez contrôler parfaitement le déroulement des différentes activités de votre «stage de mieux-être».
Ne vous lancez pas pour autant dans les activités que vous ne maîtrisez pas. Plutôt que d’improviser un hébergement qui ne sera pas forcément à la hauteur de votre événement, rapprochez-vous d’un hôtelier qui sera ravi de s’occuper de la partie restauration et hébergement de votre stage. Vous pourrez ainsi vous consacrer pleinement à la réussite de votre événement !
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