Une étude menée par des chercheurs de l’Université Harvard suggère que de bonnes habitudes de sommeil peuvent réduire le risque de décès prématuré.
Les chercheurs ont évalué cinq facteurs de sommeil de qualité : la durée idéale de sommeil de sept à huit heures par nuit, la difficulté à s’endormir moins de deux fois par semaine, la difficulté à rester endormi moins de deux fois par semaine, le fait de ne pas utiliser de somnifères et le sentiment d’être bien reposé après le réveil au moins cinq jours par semaine. À chaque facteur a été attribué un point pour un score total pouvant atteindre cinq points.
L’étude, dévoilée lors du Congrès mondial de cardiologie – qui s’est tenu à la Nouvelle-Orléans du 4 au 6 mars -, porte sur 172 321 participants (âge moyen de 50 ans et 54% de femmes) ayant participé à l’Enquête nationale sur la santé, aux Etats-Unis, entre 2013 et 2018. Les chercheurs ont découvert que les personnes qui ont adopté les cinq facteurs de sommeil de qualité ont vécu plus longtemps que celles qui n’ont adopté aucun ou seulement un facteur favorable.
Comparativement à ceux qui avaient zéro ou un facteur de sommeil favorable, ceux qui avaient les cinq facteurs étaient 30% moins susceptibles de mourir de n’importe quelle cause, 21% moins susceptibles de mourir de maladies cardiovasculaires, 19% moins susceptibles de mourir de cancer et 40% moins susceptibles de mourir de causes autres que les maladies cardiaques ou le cancer.
Commencer dès le plus jeune âge
«Ces résultats soulignent que le simple fait de dormir suffisamment n’est pas suffisant. Vous devez vraiment avoir un sommeil réparateur et ne pas avoir de difficulté à vous endormir et à rester endormi», résume Frank Qian, chercheur à la Harvard Medical School et co-auteur de l’étude, cité dans un communiqué de l’American College of Cardiology.
Selon Frank Qian, «même dès le plus jeune âge, si les gens peuvent développer ces bonnes habitudes de sommeil consistant à dormir suffisamment, à s’assurer qu’ils dorment sans trop de distractions et à avoir une bonne hygiène de sommeil dans l’ensemble, cela peut grandement bénéficier à leur santé globale à long terme».
