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Explosion de la consommation de psychotropes chez les enfants

Une grande partie de ces prescriptions se font hors autorisation de mise sur le marché, ces médicaments n’étant pas conçus pour les enfants, selon un rapport.

La consommation de psychotropes a doublé en dix ans chez les 6-17 ans. Un enfant sur vingt serait désormais concerné, constate le Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge (HCFEA) dans un rapport intitulé : «Quand les enfants vont mal, comment les aider ?», révélé par Le Parisien.

Entre 2014 et 2021, la consommation de psychotropes chez l’enfant et l’adolescent a augmenté de 49% pour les antipsychotiques, 63% pour les antidépresseurs et de 155% pour les hypnotiques et sédatifs, selon les données collectées par le HCFEA, organisme placé auprès du Premier ministre et chargé de conseiller le gouvernement.

«Ce phénomène de sur-médication ne concerne pas des cas isolés mais bien des dizaines de milliers d’enfants. Ces niveaux d’augmentation sont sans commune mesure (2 à 20 fois plus élevés) avec ceux observés au niveau de la population générale», indique le rapport.

Encore plus inquiétant, le rapport souligne qu’une grande partie de ces prescriptions se font souvent hors autorisation de mise sur le marché (AMM), ces médicaments n’étant pas conçus pour les enfants : c’est le cas pour 40 % des prescriptions en ville, et entre 67 et 94 % de celles délivrées à l’hôpital, souligne le ce document.

Une offre pédiatrique en recul

«En France, peu de médicaments sont autorisés pour les enfants. Mais cela m’arrive d’en prescrire et certains de mes collègues le font aussi pour que l’enfant puisse retourner à l’école, continuer à mener un semblant de vie normale», admet Amandine Buffière, la présidente de la fédération des CMPP (centres médico-psycho-pédagogique), citée par Le Parisien. 

Selon le Haut Conseil, l’offre pédiatrique, pédopsychiatrique et médico-sociale est en recul, ce qui entraîne des délais d’attente allant de 6 à 18 mois pour les enfants et les familles en quête de soins. Et cette situation a pour conséquence directe une augmentation du nombre d’enfants en difficulté psychique, qui ne reçoivent pas les soins appropriés.

Des facteurs tels que la crise sanitaire, la guerre en Ukraine ou encore l’éco-anxiété ont agi comme des catalyseurs sur ce phénomène. Un «effet ciseau» inquiétant, où le nombre d’enfants en souffrance psychologique augmente, tandis que les capacités pour les soigner diminuent.

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