Fermées depuis le 25 octobre et durement touchées par la crise, les stations thermales ont été autorisées à rouvrir le 19 mai. Après avoir patienté jusqu’à mardi soir pour obtenir la validation de leur nouveau référentiel sanitaire.
Initialement prévue le 9 juin, la réouverture a finalement été avancée au 19 mai au début du mois, alors que les professionnels s’inquiétaient des conséquences financières désastreuses des deux périodes de fermeture (de mars à juin, pour le premier confinement, puis depuis fin octobre) sur les finances de leurs établissements et celles des communes qui les accueillent, notamment les plus petites d’entre elles.
En 2020, les établissements français ont connu une baisse de 67% de leur fréquentation, soit une perte de 110 millions d’euros de recettes. Depuis ce mercredi, les 113 établissements thermaux sont donc de nouveau autorisés à accueillir les curistes, avec une jauge de 50%, dans un premier temps, puis 100% à partir du 9 juin. Mais, pour l’instant, tous les équipements ne sont pas en ordre de marche.
Le 19 mai, ce sont 25% des établissements qui ont ouvert leurs portes. Lundi prochain, la moitié du parc thermal français sera opérationnel, avant de fonctionner à plein dès le 31 mai, indique le Cneth dans un communiqué. Cette remise en marche progressive se fait dans le cadre d’un nouveau référentiel, qui a été validé mardi soir par le Centre de crise sanitaire (CCS), précise le syndicat professionnel.
Cette fois, les curistes devront être à jour dans leurs vaccinations. À défaut d’un certificat attestant d’un schéma vaccinal complet, ils devront présenter au médecin thermal un test RT-PCR de moins de 72 heures négatif. «À titre dérogatoire, les curistes devant commencer leurs soins le 19 ou le 20 mai pourront présenter un test antigénique», souligne le Cneth. Par ailleurs, un autotest bihebdomadaire sera obligatoire pour les personnes qui ne sont pas totalement vaccinées.
Le Cneth déplore une « réponse tardive »
Des nouvelles mesures qui viennent s’ajouter aux contraintes déjà appliquées l’an passé : port du masque obligatoire, distanciation physique et suspension des soins collectifs. Elles s’alignent sur les recommandations présentées par l’Académie de médecine, qui estimait, la semaine dernière, que tout curiste devait être vacciné contre le Covid-19.
Reste le timing : annoncées une douzaine d’heures avant la réouverture des stations thermales, ces mesures ne vont pas simplifier la tâche des directeurs d’établissements. «Une fois encore, ce sont nos curistes qui pâtiront de cette réponse tardive pour se conformer aux contraintes du protocole», regrettait mardi soir le président du Cneth, Thierry Dubois, cité dans le communiqué.