Dans un courrier adressé au ministre de la Santé, Olivier Véran, le président de la communauté de communes Grand Orb (Hérault), Pierre Mathieu, et le vice-président délégué au thermalisme, Serge Castan, s’inquiètent de l’impact de la fermeture des établissements sur l’économie locale.
Dans leur lettre, Pierre Mathieu et Serge Castan demandent au ministre de la Santé de «s’engager sur une date de réouverture des établissements thermaux», car ils «ne peuvent pas programmer une ouverture du jour au lendemain», rapporte le Midi-Libre. Ils ont besoin de trois à quatre semaines de préparation avant de redevenir opérationnels, rappellent les deux élus.
«Nos établissements thermaux ont déjà démontré leur capacité à s’adapter à la crise sanitaire et à mettre en place tous les dispositifs de prévention et de sécurité», explique Serge Castan. «Grand Orb est la seule communauté de communes de France à disposer de deux stations thermales aux spécialités différentes, Pierre Fabre, à Avène, et la Chaîne thermale du Soleil, à Lamalou-les-Bains», poursuivent les élus.
Un impact « loin d’être neutre » sur le plan local
Les deux élus s’inquiètent de l’impact de la fermeture des établissements, à l’arrêt depuis le 29 octobre, sur l’économie locale. «Nos établissements accueillent, chaque année, plus de 16 000 curistes, ce qui permet d’assurer une clientèle régulière dans les commerces de proximité et les locations meublés. Sur un territoire rural, cela est loin d’être neutre», soulignent-ils.
Au plan national, le secteur du thermalisme a enregistré 110 millions d’euros de pertes en 2020, avec un recul de la fréquentation de près des deux tiers (67%) : 200 000 curistes l’an dernier, contre 580 000 en 2019, indiquait le Conseil national des établissements thermaux (Cneth) en février. Une activité qui, selon lui, représente plus de 100 000 emplois directs et indirects.