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Le thermoludisme « n’est pas souhaitable dans les établissements thermaux »

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Si le thermoludisme répond à «un souci de diversification légitime», il ne doit pas y avoir de confusion avec les établissements thermaux, a estimé le Pr Christian-François Roques-Latrille, en marge du 45e Congrès mondial de médecine thermale.

Alors que le thermoludisme n’a jamais été aussi présent en France, le président de l’Institut du thermalisme a regretté le mélange des genres entretenu par certains établissements. «Pour les Français, la cure thermale, c’est un centre de soin», a-t-il souligné, interrogé par Sud-Ouest, à l’occasion du 45e Congrès mondial de médecine thermale, dont il préside le comité d’organisation.

«Le thermoludisme, ou thalassothérapie, n’est pas souhaitable dans les établissements thermaux : par mon expérience, là où ça marche bien, ce sont dans des endroits séparés», a expliqué Christian-François Roques-Latrille. Selon lui, les curistes «n’ont pas envie d’avoir à leur côté des gens qui viennent s’amuser, et inversement».

Vieux débat, certes, mais qui n’a jamais été vraiment tranché, même si, ajoute le professeur de médecine, le thermoludisme reste un «souci de diversification légitime», notamment pour «le développement des territoires». Il est vrai que, durant la crise sanitaire, la médecine thermale a été bien mal récompensée pour ses efforts menés depuis quinze ans, notamment sous l’égide de l’Association française de la recherche thermale.

La prise en charge des patients post-Covid

«La médecine thermale est encore trop souvent considérée dans les ministères comme une ‘rente de situation’ pour un certain nombre de petits entrepreneurs familiaux», soupire Christian-François Roques-Latrille, qui voit un autre handicap pour le secteur : la répartition géographique des stations thermales. «Telles qu’elles sont réparties, on ne peut pas intégrer le thermalisme dans la carte sanitaire, dans la proximité», poursuit-il.

En 2020, les conséquences ont été dramatiques pour le secteur, dont le manque à gagner, qui s’est élevé à 110 millions d’euros, devrait peser encore longtemps sur les comptes des établissements. Pourtant, leurs fermetures ne s’imposaient pas : Christian-François Roques-Latrille assure qu’ils auraient pu jouer pleinement leur rôle dans la prise en charge des patients post-Covid.

«Les malades ont des séquelles, souvent sévères, et garde des altérations de l’appareil respiratoire ou cérébrales, et cela nécessite des services lourds. Mais dans d’autres cas (30 %), les gens présentent des symptômes cliniques, de la fatigue, de la désadaptation à l’effort et l’incapacité à maîtriser sa ventilation. Il faut réapprendre aux gens à faire de l’exercice, à se ventiler convenablement. Ce sont des choses que l’on sait faire en milieu thermal», fait observer le professeur de médecine.

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