L’établissement thermal des Hautes-Alpes, compte tenu de son statut de régie municipale avec une autonomie financière n’est pas éligible au fonds de solidarité. Le maire de Monêtier-les-Bains lance un appel à l’Etat.
Si la réouverture des cures thermales, le 19 mai, a été vécue comme un soulagement, le maire de cette commune des Hautes-Alpes, Jean-Marie Rey, ne voit pas encore le bout du tunnel. Les quelques semaines d’activité, l’été dernier, n’ont pas permis aux thermes de rebondir sur le plan financier, alors que des travaux de rénovation les ont contraints de fermer leurs portes dès l’automne.
«Sur un exercice normal de 4 millions d’euros, je pense que, quand on aura clôturé la fin de l’hiver, on aura 3 millions de perte», estime Jean-Marie Rey sur France Bleu. La situation est critique pour les 30% d’établissements thermaux gérés en régie publique, leur statut ne les rendant pas éligibles au fonds de solidarité.
«On fait partie des établissements qui sont laissés pour compte», lâche le maire. Et la réouverture ne va pas résoudre les difficultés financières de la régie : la saison est déjà amputée de plusieurs semaines. «Pour l’instant, 35 000 euros de trésorerie à l’heure actuelle, ça ne peut pas payer les salaires», soupire le maire, qui n’écarte pas la possibilité de licencier.