Pas de dates gravées dans le marbre, juste des hypothèses de travail évoluant en fonction de la situation sanitaire. L’exécutif veut faire passer le message que «tout ne va pas rouvrir d’un coup». Le chef de l’Etat a toutefois répété son objectif d’une réouverture partielle à la mi-mai.
Emmanuel Macron a indiqué jeudi soir à une quinzaine de maires qu’il comptait toujours rouvrir des musées et des terrasses à partir de la mi-mai avant de poursuivre une réouverture progressive, par étapes, «toutes les trois semaines si tout va bien», ont indiqué plusieurs participants à une visioconférence avec le chef de l’Etat, rapporte l’AFP.
«Le président de la République avait indiqué que les réouvertures démarreraient autour de la mi-mai, et donc c’est autour de la mi-mai que pourront démarrer les réouvertures», a confirmé vendredi sur FranceInfo Gabriel Attal, rappelant qu’il s’agissait de rouvrir «certaines terrasses et certains lieux de culture».
Selon le porte-parole du gouvernement, si la sortie se précise, «à ce stade, il n’y a pas de nouveau calendrier prévu pour (les) mesures» de restriction «qui avait été annoncées pour quatre semaines» le 31 mars, a poursuivi Gabriel Attal, ajoutant qu’une possibilité de différenciation selon les territoires était possible, mais «qu’à ce stade, ça n’a pas été acté, ça fait partie des pistes».
Il n’y aurait «pas de date», non plus, pour une éventuelle levée du couvre-feu. «Dès lors qu’on pourra assouplir, on le fera, mais il faut rester prudent aujourd’hui. On a une situation épidémique avec un virus qui continue de circuler activement» malgré des «signaux positifs», a-t-il ajouté.
Un processus « travaillé profession par profession »
De son côté, la ministre de l’Industrie Agnès Pannier-Runacher a précisé sur RMC/BFMTV que le processus de réouverture serait «travaillé profession par profession». «Il y a des lieux où l’on peut être avec un masque, donc ça c’est plus protecteur, et des lieux où, par nécessité, on enlève le masque pour boire, pour manger. Donc il faut prendre plus de précaution, peut-être ne pas le faire au même moment», a-t-elle expliqué.
En attendant, la lassitude des Français est au plus haut. L’Observatoire du bien-être des Français, réalisé par le Cepremap (Centre pour la recherche économique et ses applications) relève une «usure» du moral des Français. «Les indicateurs de bien-être subjectifs avaient bien résisté, mais, là, on descend au plus bas depuis le début de notre étude en 2016. La crise ne laissera pas que des problèmes économiques mais aussi des cicatrices sur le plan mental», note Mathieu Perona, directeur exécutif de l’Observatoire du bien-être du Cepremap, cité par Les Echos.