Bientôt une réforme de la VAE ? Selon Le Figaro, le gouvernement souhaiterait «dépoussiérer» ce dispositif, dont les démarches sont jugées trop compliquées.
Obtenir une certification professionnelle sans forcément suivre une formation, c’est possible grâce à la validation des acquis de l’expérience (VAE). L’idée a tout pour plaire, sauf que ce dispositif a bien du mal à s’imposer. Pis, depuis quelques années, il attire de moins en moins de candidats. En cause, la lourdeur des démarches administratives pour faire reconnaître ses compétences, même si, depuis 2017, un candidat doit justifier d’une expérience d’une durée d’au moins un an, seulement, contre trois ans auparavant.
«La validation des acquis de l’expérience (…) doit absolument être simplifiée. Nous attendons pour la rentrée la remise par trois experts de la formation d’un rapport sur les freins à lever», déclarait cet été la ministre du Travail, Elisabeth Borne, dans un entretien aux Echos. Il semble que la réforme soit plus que jamais dans les tuyaux.
«Le texte de loi encadrant la VAE a près de 20 ans et, il faut l’admettre, les démarches sont particulièrement compliquées», reconnaît l’entourage d’Élisabeth, cité par Le Figaro, qui ajoute que le dispositif n’a jamais atteint l’objectif fixé initialement de 60 000 certifications validées par an. «D’après les derniers chiffres disponibles, environ 55.500 candidats ont déposé un dossier en vue d’obtenir une validation en 2019. Soit une baisse de 11 % par rapport à 2018. Et après un bon écrémage et un fort taux d’abandon, 36 100 candidats se sont présentés devant un jury», indique le quotidien.
« Une réforme globale et complète »
Des expérimentations vont être lancées, notamment dans les domaines de l’autonomie et du grand âge. Le ministère envisagerait, dans un premier temps, de réduire les délais entre chaque étape et de renforcer l’accompagnement des publics qui envisagent une VAE. Une des pistes serait de «démarrer la procédure par un oral pour, dès le départ, accompagner l’actif dans sa démarche».
Il s’agit aussi de faire ensuite baisser la durée moyenne des procédures, plus de quatorze mois devant parfois s’écouler avant que les jurys qui valident la certification finissent par se réunir. «Si cette expérimentation fonctionne bien, notre objectif sera de proposer sur cette base une réforme globale et complète», assure l’entourage d’Élisabeth Borne auprès du Figaro.