Les commerces et rayons «non-essentiels» se préparent à rouvrir le 19 mai avec, à la clé, un protocole sanitaire renforcé. Profession bien-être fait le point sur ce qui change à partir de ce mercredi.
«C’est un moment très important, pour tous ceux qui préparent cette réouverture», a déclaré lundi Bruno Le Maire sur LCI lundi matin, estimant que «la reprise est déjà là». «Nous surprendrons les autres pays européens par notre croissance», a assuré le ministre de l’Économie, qui souhaite «retrouver au premier semestre 2022 le même niveau d’activité qu’avant la crise».
En attendant, les commerces dits «non essentiels» vont enfin pouvoir reprendre leur activité le 19 mai. À cette date, le protocole sanitaire sera un peu différent du précédent. Avec, en plus, la possibilité, pour le public, de faire des achats, fréquenter des terrasses ou des lieux publics jusqu’à 21 heures. Dès le 9 juin, le couvre-feu sera décalé à 23 heures, avant d’être supprimé, si tout va bien, le 30 juin.
La jauge fixée à 8m2 pour tous les commerces ne s’applique pas aux établissements dont la surface de vente est inférieure : ces derniers ne pourront accueillir qu’un client à la fois, précise Bercy. À partir du 9 juin, elle sera ramenée à 4m2. «Dans un souci de simplification, la jauge s’apprécie sur l’ensemble de la surface de vente, sans déduction des rayonnages, présentoirs ou meubles, ou, pour ceux qui n’ont pas de surface de vente, le local d’accueil du public», est-il précisé dans le document rendu public.
Une tolérance pour les familles
Une «tolérance» est également accordée aux personnes accompagnée d’un membre de leur famille ou nécessitant un accompagnement, comme les personnes âgées ou les adultes handicapés, à condition qu’il n’y ait pas plus de deux adultes. Le cas échéant, une distance de 2 mètres entre chaque individu est exigée.
Outre la distanciation, les mesures de freinage prévues, pour limiter le risque de contamination, sont le port obligatoire du masque dès l’âge de 11 ans, la mise à disposition de produit hydro-alcoolique à l’entrée du magasin, dont l’utilisation est obligatoire dès l’âge de 11 ans. À l’entrée des magasins, les commerçants doivent aussi s’engager à afficher les mesures sanitaires et les gestes barrières à respecter, la capacité maximale d’accueil, les horaires d’ouverture et d’affluence, voire les modalités de «click and collect» et de retrait des produits.
Un sens de circulation unique à l’entrée et dans le magasin est recommandé, ainsi qu’un système de marquage au sol près des caisses pour garder la bonne distance. On notera aussi que le gouvernement incite fortement à la mise en place d’un système de rendez-vous ou de réservation de créneau horaire, pour éviter les files d’attente. «Les commerces sont invités à proposer des créneaux horaires de faibles affluences pour les personnes vulnérables», souligne également le document.
Mesurer la qualité de l’air
Enfin, l’une des nouveautés dans ce protocole, c’est la mesure de la qualité de l’air. Ces dernières semaines, les scientifiques ont mis en avant l’importance de l’aération des pièces pour réduire la transmission du coronavirus. Fin avril, le Haut conseil de la santé publique (HCSP) recommandait ainsi d’évaluer régulièrement le renouvellement de l’air avec des capteurs de CO2.
Un seuil est fixé : 800 ppm. Au-delà de cette limite, la quantité de dioxyde de carbone rend la qualité de l’air trop mauvaise. Il faut donc réduire le nombre de personnes admises dans la pièce et renouveler l’air. Si le seuil de 1000 pm est dépassé, il faut alors évacuer totalement le local pour retrouver un niveau de CO2 acceptable.