L’idée d’une augmentation de 50% des périodes de stages en lycée professionnel avait été lancée par Emmanuel Macron en août, mais, face à l’absence de consensus, le gouvernement annonce qu’il va revoir sa position, notamment en faveur d’une «modulation».
L’augmentation des stages des lycéens professionnels de 50% ? Visiblement, l’idée risque de faire long feu. Elle avait été été annoncée par Emmanuel Macron, en août, mais la ministre déléguée à l’Enseignement et à la Formation professionnels, Carole Grandjean, a admis, vendredi, une «absence de consensus» sur cette mesure phare du projet de réforme du lycée professionnel, à l’issue des consultations sur la refonte de la voie professionnelle.
«Si cette absence de consensus a été partagée par les groupes de travail, c’est aussi à la lumière du fait que les jeunes sont plus jeunes et notamment sur les premiers niveaux de classe,» qu’il y a quelques années, «puisqu’ils ne redoublent plus», a expliqué la ministre, lors d’un point presse.
« Mieux préparer les conditions des stages »
Les syndicats d’enseignants étaient particulièrement chatouilleux sur cette question, estimant que l’augmentation du temps des stages de 50% se ferait au détriment des enseignements généraux. «On a entendu le consensus qu’il y a à mieux préparer les conditions» des stages, a souligné la ministre, ajoutant que les modalités allaient «être travaillées».
Le gouvernement n’abandonne donc pas complètement l’idée, mais celle-ci se ferait dans le cadre d’«un temps complémentaire post-diplôme, au niveau du CAP comme du bac pro». «Cette proposition qui fait largement consensus dans les groupes de travail et qui est déjà expérimentée sur certains territoires, fait ses preuves aussi pour mieux accompagner l’insertion professionnelle ou la préparation à la poursuite d’études, et donc favorise la capacité de ces élèves à poursuivre leur propre projet», a estimé Carole Grandjean.
La ministre a également rappelé l’objectif de «déployer dès cette rentrée 2023 la gratification de ces périodes» de stages, qui doivent désormais être rémunérés, et assuré que «les moyens seraient maintenus pour les lycées professionnels» au «niveau des postes enseignants».
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