À partir de 2022, les consultations chez le psychologue seront prises en charge par l’Assurance maladie dès l’âge de trois ans, sur prescription médicale, a annoncé mardi Emmanuel Macron.
«La pandémie a révélé l’importance du sujet de la santé mentale», a déclaré le chef de l’Etat, en clôture des Assises de la santé mentale, qui se sont tenues les 27 et 28 septembre, reconnaissant que «pendant longtemps les moyens mis n’ont pas été à la hauteur». L’Assurance maladie remboursera dès l’an prochain des consultations de psychologues libéraux «pour toute la population à partir de l’âge de 3 ans».
Cette prise en charge se fera toutefois sous conditions : les patients devront être «adressés par prescription médicale dans le cadre d’un forfait de consultation» et seules les séances plafonnées à 40 ou 30 euros seront prises en charge (la première étant facturée 40 euros et les suivantes 30 euros chacune), a précisé Emmanuel Macron, qui a promis aussi la création de 800 postes dans les centres médico-psychologiques.
« Une consultation à deux vitesse »
Les psychologues ont été déçus par cette annonce. «Les dépassements d’honoraires sont interdits dans le dispositif. Avec des consultations à ce tarif, si on ajoute les charges, le salaire moyen d’un psychologue s’élève à 1 240 euros net par mois», a déclaré Mathieu Collet, psychologue libéral à Millau (Occitanie), auprès du Figaro.
D’autres pointent le risque de voir apparaître «une consultation à deux vitesse», qui s’accompagnera de «séances courtes avec des psychologues moins expérimentés pour ceux qui n’ont pas les moyens de s’offrir des séances en libéral, comme les autres. On est loin d’un accès universel et direct à la psychologie», estime, pour sa part, Patrick Ange Raoult, président du Syndicat national des psychologues (SNP), cité par le même journal.