Alors que la Fête des mères approche, les principales fédérations du commerce et des dirigeants d’enseignes de secteurs dits «non essentiels», notamment de beauté, rappellent que le mois de mai est «capital en termes d’activité» pour les 150 000 magasins fermés depuis le 3 avril.
«Cette situation de fermeture ne peut plus durer. Elle met gravement en péril nos entreprises et inquiète nos 800 000 collaborateurs qui craignent pour leurs emplois», écrivent, dans une tribune parue jeudi dans Le Parisien, douze fédérations, dont celles de la franchise, et des dirigeants d’enseignes, parmi lesquelles Beauty Success, Passion Beauté et L’Onglerie.
Alors que le gouvernement maintient, malgré une décrue encore fragile de l’épidémie, son objectif de lever progressivement les restrictions en mai, les commerces s’inquiètent des conséquences sur leur activité d’un prolongement des restrictions sanitaires actuelles. Le mois de mai est «capital en termes d’activité» pour les 150 000 magasins fermés depuis le 3 avril, plaident-ils.
Des aides encore insuffisantes
«Après avoir perdu plus de 20% de chiffres d’affaires, en moyenne, en 2020, nous avons encore perdu plus de 30% d’activité depuis le début de l’année et chaque semaine de fermeture appauvrit et fragilise nos réseaux», poursuivent les commerçants «non essentiels», dont la fermeture se traduit par «des problèmes importants de trésorerie», poursuivent-ils.
Selon Emmanuel Le Roch, délégué général de Procos, fédération représentante du commerce spécialisée, «les aides ont été mieux dimensionnées pour les petits commerçants, et c’est une bonne chose, mais on surestime la solidité des réseaux qui ont 200 ou 300 magasins : c’est en fait un ensemble de petites exploitations, et comme les aides ne peuvent pas compenser des périodes aussi longues de fermeture, il faut absolument rouvrir», a-t-il déclaré à l’AFP.01