Alors que de plus en plus de professionnels demandent une reclassification de leurs activités en «commerces essentiels», le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a déclaré lundi que la liste actuelle ne changera pas, compte tenu de la «dégradation de la situation sanitaire».
Les commerçants qui n’ont pas été jugés indispensables au pays attendront. «Il ne serait pas compréhensible qu’au moment où la situation sanitaire se dégrade – où c’est difficile pour les soignants, pour les personnels hospitaliers – d’envoyer un message d’ouverture d’autres commerces», a expliqué lundi le ministre sur France Info.
Bruno Le Maire a reconnu que la fermeture de plusieurs dizaines de milliers de boutiques, «c’est dur pour les commerçants, c’est pénalisant». «Comme toujours ma porte est ouverte pour regarder comment les indemniser, notamment sur la question de stocks sur laquelle nous avançons bien avec Alain Griset», le ministre délégué aux PME, a-t-il ajouté. Le ministre a aussi indiqué qu’une réflexion était en cours pour autoriser les commerçants à faire «des soldes exceptionnels» en dehors des périodes habituelles.
En attendant, le «semi-confinement» décrété dans 19 départements continue à faire des vagues chez les commerçants. Certaines communes ont décidé de passer outre cette interdiction, en autorisant par arrêté municipal les boutiques fermées à s’installer dans la rue, rapportait samedi Europe 1, qui cite Cannes, Menton et Antibes, dans les Alpes-Maritimes, ainsi que Dunkerque et Boulogne-sur-Mer, dans le nord de la France.