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Formation professionnelle : des droits acquis bientôt perdus ?

Christophe Gabreau

Seulement un tiers des salariés ont récupéré sur leur CPF leur reliquat d’heures issus de l’ancien DIF, selon un sondage Ipsos mené pour Wall Street English. À un mois de l’échéance, près de 12 milliards d’euros risquent d’être perdus pour la formation professionnelle.

Créé en 2004, le droit individuel de formation (DIF) a laissé la place au compte personnel de formation (CPF), qui a été converti en euros à raison de 15 euros l’heure le 1er janvier 2019. Chaque titulaire reçoit désormais 500 euros par an (800 euros pour les moins qualifiés). Bonne nouvelle : l’échéance d’inscription au DIF, initialement fixée au 31 décembre 2020, a été reportée au 30 juin 2021, dans le cadre du projet de loi prolongeant l’état d’urgence sanitaire.

Mais, à un mois de l’échéance pour transférer les compteurs DIF vers le CPF, seul un tiers des salariés a effectué l’opération, selon l’étude que vient de publier Wall Street English, qui a été réalisée par Ipsos auprès de plus de 2 000 personnes du 10 au 12 mai. En clair, deux Français sur trois s’apprêtent à perdre leurs DIF, ajoute le réseau de centres de formation.

Pourtant, le gouvernement a lancé en janvier une «campagne d’information et de sensibilisation» en adressant un courrier aux chefs d’entreprise, aux fédérations professionnelles et aux partenaires sociaux, «pour leur rappeler la nécessité d’inciter les salariés à effectuer cette démarche et à se former, en particulier dans cette période», comme le précisait le ministère du Travail au début de l’année.

Une campagne passée inaperçue

Las ! Deux salariés sur trois estiment aujourd’hui ne pas avoir été suffisamment informés et 73% déclarent ne pas avoir vu de campagne d’information sur le DIF au cours des derniers mois, relève le sondage Ipsos, qui indique que la campagne d’information a été très peu vue : près de trois quarts des salariés ne s’en souviennent pas.

«Dans ces conditions, près de 10 millions d’actifs risquent de perdre jusqu’à 1 800 euros de droits acquis au prix d’années de travail», prévient, dans un communiqué, Wall Street English, qui suggère de renoncer à la date butoir du 30 juin, «dès lors que le plafond du CPF à 5 000 euros sera à terme inévitablement atteint».

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