Malgré la fin du «quoi qu’il en coûte», les artisans abordent la rentrée avec confiance, selon CMA France, l’organisme national des Chambres de métiers et de l’artisanat, qui publie un sondage sur le moral des professionnels.
Les artisans se disent optimistes. Près de huit sur dix (77,2%) estiment que leur activité «va se stabiliser voire s’améliorer» dans les six prochains mois, selon un sondage Qualitest réalisé en août auprès de 2 000 artisans pour CMA France. Une progression de près de 13 points par rapport au printemps.
Mieux, plus d’un artisan sur trois (36%) affiche une bonne, voire une excellente opinion sur la situation économique de leur entreprise, soit +7,3 points comparé à mai 2021, précise l’étude. Autre point positif : les immatriculations au premier semestre, en hausse par rapport à l’an dernier, dépassent les radiations. Le solde de création nette atteint 31 500 entreprises.
Mais si l’optimisme est élevé, les incertitudes demeurent. «Nous entrons dans une période de transition (…) pendant laquelle nous devons être extrêmement vigilants», a déclaré Joël Fourny, président des CMA, le 26 août, en ouverture de sa conférence de presse de rentrée, ajoutant qu’il sera «prudent» sur la fin des dispositifs d’accompagnement mis en place pour faire face à la crise liée à la pandémie.
Des risques de pénurie de main-d’œuvre
«Certains secteurs restent encore fragiles et il faudra garder les dispositions nécessaires pour leur permettre de pouvoir passer cette période», a-t-il prévenu. D’autres freins à la reprise de l’activité ont aussi été évoqués, comme les risques de pénurie de main-d’œuvre, qui perdurent et poussent CMA France à «travailler sur le recrutement et l’accompagnement au recrutement», notamment par «le biais de l’apprentissage».
Enfin, CMA France promet de rester vigilant sur les problèmes de trésorerie. Pas seulement sur le remboursement des prêts garantis par l’Etat, sollicités par environ 20% des entreprises artisanales, mais aussi pour celles qui n’y ont pas eu recours et ont puisé dans leurs fonds propres, «ce qui a fragilisé leur trésorerie», selon Joël Fourny.