La galère continue pour un certain nombre d’esthéticiennes. Elles ont été contraintes de fermer au mois d’avril, mais, aujourd’hui, elles se sentent exclues du dispositif d’indemnisation de l’État.
C’est le cas d’Anne-Claire Morin, gérante d’un institut de beauté à Aizenay, en Vendée. «L’aide de 1 500 euros, on l’a eue. Le chômage partiel des salariés, c’est fait. Le dédommagement du chiffre d’affaires manquant à hauteur de 10 000 euros, ok. Les aides ont évolué. Sauf que là, il y a un problème technique depuis avril et on n’en parle plus», explique la jeune femme, citée par la presse locale.
Pourtant, il y a urgence ! Il s’agit de permettre aux instituts, contraints de cesser leur activité d’avril à la mi-mai, de disposer d’un minimum de trésorerie pour redémarrer dans de bonnes conditions financières. «Aujourd’hui, j’ai une entreprise saine mais à cause de ces retards de paiement, je vais me retrouver à payer des frais bancaires qui ne sont pas de mon fait», s’inquiète l’esthéticienne.
Le formulaire de mai est en ligne
Lundi, le ministère de l’Économie a réitéré son message : les commerces qui se considèrent éligibles et n’ont pas reçu de versement au 25 mai doivent se manifester à travers la messagerie sécurisée du ministère en justifiant leur éligibilité. «Le versement sera effectué après contrôle», ajoutait Bercy. Mais pour Anne-Marie Morin, ce rappel est inutile.
«J’ai réussi à me connecter tant bien que mal sur le site impots.gouv.fr. Je connais le montant du fonds de solidarité que je pourrais toucher. Mais je ne sais pas si oui, je vais bien l’avoir, ni quand», soupire-t-elle. En attendant, au titre du mois de mai, les entreprises éligibles peuvent faire leur demande depuis le 10 juin.