Une mauvaise qualité de l’air dans un bureau pourrait affaiblir les fonctions cognitives des employés, notamment leur capacité à se concentrer, selon une étude.
Une équipe de chercheurs d’Harvard a suivi 302 employés de bureau dans six pays (Chine, Inde, Mexique, Thaïlande, Etats-Unis et Royaume-Uni) sur une période d’un an. L’expérimentation s’est arrêtée en mars 2020 avec les confinements liés à la pandémie de Covid-19. Tous les participants avaient entre 18 et 65 ans et travaillaient au moins trois jours dans un bureau, où ils avaient leur propre poste permanent.
Un capteur y a été placé pour mesurer en temps réel les concentrations en particules fines plus petites que 2,5 micromètres (PM2.5), ainsi que le dioxyde de carbone, la température et l’humidité. Les participants réalisaient des tests cognitifs à certains moments pré-programmés ou quand les niveaux de PM2.5 ou de CO2 tombaient en dessous ou excédaient certains seuils.
Les résultats de l’étude ont été publiés jeudi dans la revue scientifique Environmental Research Letters. Ils indiquent qu’une augmentation de PM2.5 de 10 microgrammes par mètre cube s’est accompagnée d’une réduction de 1% dans le temps de réponse aux deux tests, et de plus de 1% dans l’exactitude des réponses. Pour le CO2, une augmentation de 500 ppm (ce niveau de variation n’étant pas inhabituel) a conduit à une chute de 1% du temps de réponse, et de 2% dans l’exactitude, pour les deux tests.
Avec l’AFP.