Même si certains animaux peuvent être contaminés, les cas de transmission inter-espèces restent exceptionnels, comme au Danemark où des visons infectés ont contaminé des employés d’élevages, assure l’Agence de sécurité sanitaire (Anses).
«A la lumière des éléments scientifiques actuellement disponibles (…), les animaux domestiques et sauvages ne jouent pas, à ce jour, un rôle épidémiologique dans le maintien et la propagation du SARS-CoV-2 au niveau national, voire mondial», concluent les scientifiques, après avoir passé en revue les données et études scientifiques disponibles dans le monde sur de nombreuses espèces d’animaux de compagnie, d’élevage ou sauvages.
Certaines espèces peuvent toutefois être contaminées et développer des symptômes, et cela «pose la question d’un risque éventuel de constitution d’un réservoir animal autre que l’humain», poursuit l’agence, qui recommande d’être «particulièrement vigilant» dans des situations de contacts avec ces espèces.
Parmi les animaux potentiellement les plus problématiques, les visons, seule espèce à ce jour à l’origine de contamination inter-espèce, vers l’homme et le chat. Une vigilance particulière est préconisée avec les furets et les hamsters : des expériences en laboratoire ont montré qu’ils peuvent tomber malade, même si aucune contamination naturelle n’a été enregistrée. Le lapin est aussi susceptible d’être contaminé.
Respecter les gestes barrières
De nombreux chats ont également été contaminés à travers le monde, probablement en raison de leurs contacts rapprochés avec leur propriétaire infecté. Quelques chiens (bien moins que des chats) ont aussi été infectés, mais très peu d’entre eux ont développé des symptômes. L’Anses recommande donc aux malades du Covid-19 de «respecter les gestes barrières» avec leurs animaux de compagnie, «afin de limiter les risques d’infection de l’Homme à l’animal, sans pour autant compromettre leur bien-être», ou de porter un masque si le contact ne peut être éviter.
En revanche, des expériences en laboratoire ont montré que les poulets, dindes et canards ne sont pas réceptifs au Sars-Cov-2, précise l’Anses. Quant aux porcs et aux bovins, des études complémentaires sont nécessaires pour savoir s’ils peuvent être touchés, même si aucune contamination naturelle n’a été rapportée.
Avec l’AFP.