Troubles anxieux, dépression, suicides : le gouvernement redoute une «troisième vague», celle de la santé mentale. Mercredi, le ministre de la Santé, Olivier Véran, visitait, à Paris, une plateforme d’écoute destinée aux jeunes de 12 à 25 ans.
«Nous voulons éviter une troisième vague, qui serait une vague de la santé mentale pour les jeunes et pour les moins jeunes», a déclaré le ministre de la Santé, à l’issue d’une visite sur la plateforme «Fil santé jeunes». Ce dispositif d’écoute pour les adolescents et jeunes adultes est joignable gratuitement au 0 800 235 236. Il reçoit actuellement environ 140 appels par jour.
«Ce sont surtout des étudiants, (…) dont les établissements sont fermés et qui sont isolés, qui nous appellent en ce moment, alors que pendant le premier confinement, nous avions davantage de lycéens, d’adolescents», a expliqué la directrice générale de la plateforme, Mirentxu Bacquerie, durant cette visite.
Mardi, le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, avait évoqué «une augmentation importante des états dépressifs», qui touchaient le double de personnes depuis le début du reconfinement. Entre la première semaine de confinement et la première quinzaine de septembre, plus d’un million de boites d’anxiolytiques qu’attendu ont été délivrées, selon Santé publique France. La consommation de somnifères est restée, elle aussi, au-delà de la consommation habituelle.