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Faux ongles : mise en garde de l’Anses sur les colles cyanoacrylates

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Dans son dernier bulletin Vigil’Anses, l’agence sanitaire pointe l’utilisation de colles cyanoacrylates pour faux ongles par les particuliers. Selon elle, leur projection au travers d’un vêtement peut provoquer des brûlures graves, «allant parfois jusqu’à nécessiter une greffe de peau».

Ce ne sont pas les contacts cutanés directs avec les colles cyanoacrylates qui sont en cause, ici, celles-ci sont «généralement sans gravité», souligne l’Anses, mais leurs projections sur un vêtement, notamment en coton ou en laine.

«La réaction de polymérisation de la colle se trouve chimiquement catalysée, c’est-à-dire amplifiée par le tissu : l’accélération de la réaction entraîne un dégagement de chaleur presque instantané, cause de brûlure cutanée», explique l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail dans sa mise en garde.

Autre facteur de risque : la fluidité importante de ce type de produits peut «élargir la zone de contact cutanée par diffusion dans le tissu et augmenter la surface cutanée de réaction et de brûlure». Cet avertissement ne s’adresse pas aux professionnels, mais aux particuliers, de plus en plus friands de faux ongles.

Selon l’Anses, plusieurs facteurs favorisent l’utilisation de ces produits à la maison, vendus librement dans le commerce : «mode croissante et banalisation de la pose de faux ongles renforcées par une diminution de la fréquentation d’ongleries professionnelles liée au contexte actuel de pandémie» : détaille-t-elle dans son bulletin.

Des cas de brûlures graves sur des enfants

Pour justifier sa mise en garde, l’Anses s’appuie sur une vingtaine de cas de brûlures rapportés par la littérature scientifique, dont deux ont été signalés en novembre 2020 en France, et qui concernent «quasi-exclusivement des enfants». Le mécanisme est «chimiquement bien expliqué», mais il reste «peu connu des cliniciens», estime l’agence.

C’est pourquoi elle recommande, non seulement de tenir ces produits hors de portée des enfants, mais aussi d’adopter un «étiquetage plus clair et plus visible». «De très nombreuses références de produits sont ainsi disponibles sur le marché et, pour certaines, les mentions de risque de brûlures directes ou indirectes à travers un vêtement sont peu claires voire inexistantes, ce qui n’est pas conforme aux exigences réglementaires», observe l’Anses.

Dans un rapport publié en 2017, elle préconisait, cette fois à l’attention des esthéticiennes et des prothésistes ongulaires, de renforcer «les mesures de prévention du risque chimique, afin de réduire au minimum les expositions à des agents chimiques dangereux», recommandant «la recherche de produits de substitution», une meilleure ventilation et le «port d’équipements de protection individuelle adaptés».

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