A partir de ce lundi, les clientes vont se bousculer, et pas seulement chez les coiffeurs. A l’institut Fée Minine, à la Richardais (Ille-et-Vilaine), Sophie Bouvier ronge son frein. Le carnet de rendez-vous est plein, mais avec toujours la même demande : une épilation.
«Dès le 11 mai, je vais faire 8h45-19h45, avec 45 minutes pour déjeuner», annonce avec enthousiasme l’esthéticienne, citée par Le Pays Malouin sur Actu.fr. «Mais bon, ça fait deux mois qu’on ne fout rien !», sourit la jeune femme. Durant ces deux mois de confinement, elle n’a pourtant pas lâché prise, maintenant tous les jours un contact avec ses clientes sur les réseaux sociaux.
Les mesures sanitaires ? Presqu’une formalité. «Notre profession est de base soumise à l’hygiène. Je vois des collègues qui sont effarées de ce qu’on nous demande. Moi je suis plutôt effarée de me demander comment elles font d’habitude !», lâche-t-elle avec humour. Le port du masque sera généralisé pour tout le monde. Et si la cliente n’en a pas en arrivant, l’esthéticienne a prévu la parade : une double protection pour elle, masque et visière.
Au programme, épilations et manucures
Gel hydro-alcoolique à profusion, «tout sera désinfecté» et les portables, ces nids à microbes, ne seront pas les bienvenus. Et, bien sûr, le flux sera contrôlé : une cliente à la fois. Comme pour les coiffeurs, ces achats représentent tout de même un surcoût pour la gérante, qui a choisi, toutefois, de ne pas le répercuter sur ses tarifs. Elle préfère faire appel à la générosité de sa clientèle en plaçant une «cagnotte» près de la caisse.
Quant aux soins, elle sait déjà ce qui a poussé ses clientes à réserver en nombre : « Des épilations, des épilations, des épilations… », de l’adolescente à la vieille dame. Et aussi les ongles. «D’habitude, toutes les trois semaines, on fait un remplissage. Pour celles qui avaient fait leur pose de faux ongles début mars… c’est la catastrophe, elles n’ont plus rien !», anticipe l’esthéticienne.