Avant la pandémie, les 4 500 salles de fitness en France comptabilisaient 8 millions de clients. Deux millions ont disparu. Le secteur s’interroge : comment les récupérer ?
«Malgré le soutien, le secteur n’échappera pas à une recomposition. Les entreprises sont endettées, et les banquiers de plus en plus frileux pour leur prêter l’argent nécessaire à leurs investissements. L’inévitable consolidation du secteur n’empêchera pas la casse. Déjà, des salles ferment faute de trésorerie», rapporte Le Figaro.
L’an dernier, les salles de sport ont perdu un chiffre d’affaires de 375 millions d’euros, soit un recul de 20 % de juin à décembre, par rapport à 2019, après un premier semestre de fermeture. «En décembre, l’activité des salles de fitness chutait encore de 30% par rapport à 2019. Les nouveaux abonnements étaient en recul de 16 %», relève Virgile Caillet, le délégué général d’Union Sport & Cycle, cité par le quotidien. Et les mesures concernant le télétravail en janvier n’ont pas amélioré la situation.
Pour rebondir, les professionnels tablent sur un retour progressif des clients, mais le pari est risqué. Depuis le début de la pandémie, les habitudes ont changé. «Ils ont découvert et adopté le coaching en ligne pour le fitness à la maison. De plus en plus nombreux et de qualité, les cours sur internet risquent de priver les salles d’une partie de leur clientèle», souligne Le Figaro.
Vogue des cours à l’unité
Du côté de l’offre, de nouveaux acteurs débarquent sur le marché avec une seule activité : yoga, escalade, cycling, boxe… Ils proposent aussi des cours à l’unité, à l’instar du groupe Dynamo. «Au-delà du modèle économique difficilement rentable, le concept de la salle généraliste n’est plus adapté», estime Emmanuel Pradère, président d’Experienced Capital, le fonds actionnaire de Dynamo, également cité par quotidien. D’autres en ont profité pour renforcer leur offre de cours sur Internet. C’est le cas du néerlandais Basic-Fit, leader en France (plus de 500 salles) et en Europe (plus de 1 000).
Face à cette situation, des mouvements de consolidation sont en vus, selon Le Figaro. L’enseigne low cost easyGym vient ainsi de racheter 4 des 21 adresses de CMG Sports Club. Le haut de gamme n’est donc pas non plus épargné. «Après easyGym, nous sommes prêts à céder d’autres emplacements. Notre ambition est d’en garder entre 5 et 7 et de les transformer radicalement», annonce, pour sa part, le coprésident de Ken Group, Arthur Benzaquen.