Si les désinfectants pour les mains peuvent prévenir la propagation des maladies infectieuses, encore faut-il qu’ils contiennent suffisamment d’alcool, ce qui ne serait pas le cas d’au moins 13% des produits commercialisés, selon la répression des fraudes.
«En date du 12 novembre 2020, plus de 180 prélèvements ciblés de solutions et gels hydro-alcooliques ont été réalisés, dont 162 ont d’ores et déjà été analysés par le Service commun des laboratoires. Parmi eux, 73% des produits analysés ont été déclarés, soit non conformes (38%), soit non conformes et dangereux (35%)», indique dans un communiqué la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).
En particulier, 13% des produits ne contiendraient pas assez d’alcool et ne seraient donc pas virucides, souligne la répression des fraudes. Pour être efficace en matière de désinfection, les gels hydro-alcooliques doivent contenir au moins 60% d’alcool. D’autres produits ayant une teneur en alcool satisfaisante ont été également jugés «non conformes et dangereux», car leur étiquetage était incomplet ou incorrect, ou minimisait les dangers présentés par ces désinfectants.
Ces flacons non conformes sont vendus sur Internet, dans des tabacs, en grande surface ou même en pharmacie, précise Romain Roussel, directeur de cabinet de la DGCCRF, cité par Franceinfo. «Dans certains cas, il s’agit de quelques dizaines de flacons lorsque ce sont les produits qui sont élaborés de manière artisanale et d’autres, ça peut être plusieurs milliers de produits», ajoute-t-il. La meilleure façon de prévenir la propagation du coronavirus et de réduire le risque de le contracter reste donc le lavage des mains à l’eau chaude et au savon.