Face à une inflation élevée, les Français n’ont pas hésité à rogner sur les achats essentiels l’an dernier, pour maintenir leurs dépenses dans les loisirs ou la beauté, selon le baromètre BPCE Digital & Payments.
L’envolée des prix grignote le pouvoir d’achat et accélère les arbitrages budgétaires. Curieusement, ce sont les dépenses alimentaires qui affichent la plus forte baisse parmi les secteurs examinés par le baromètre : le panier d’achat moyen a fondu de 4% en un an. Les Français espacent aussi leur passage au supermarché : la fréquence des transactions a baissé de 5%, selon cette étude, qui porte sur les données de plus de 20 millions de cartes bancaires.
Autre recul : les dépenses de télécommunication (-3%) et les secteurs liés à la sphère domestique (-2% pour l’électroménager, -8% pour les jardineries). Mais si les Français ont économisé sur les achats essentiels, c’est aussi pour continuer à se faire plaisir. «Sans flamber, les Français sortent plus souvent», note ainsi le baromètre, avec, pour les bars, un bond de 35% du nombre de transactions, entre 2019 et 2022, et +44% pour les restaurants.
Pour d’autres catégories associées aux «petits plaisirs du quotidien», le montant des dépenses «résiste bien» : +18% pour la beauté et les cosmétiques, +16% pour les salons de coiffure, poursuit le baromètre. Enfin, les agences de voyages réalisent, quant à elles, +18%, les hôtels ,+14%, les compagnies aériennes, +11% et les trains grandes lignes, +9%, en 2022 par rapport à 2019.