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Pourquoi le bien-être au travail intéresse les fonds d’investissement

Le bien-être des salariés est de plus en plus considéré comme un moteur de la performance des entreprises. De plus en plus de fonds d’investissement se donnent pour mission de dénicher des pépites dans ce vaste domaine où tout reste à faire.

À l’heure où les entreprises sont plus que jamais en recherche de performances, le bien-être au travail n’a jamais été autant plébiscité par les salariés. La crise sanitaire est certes passée par là, poussant les dirigeants à trouver de nouveaux modes d’organisation, mais le phénomène ne date pas d’hier, comme le montre Profession bien-être depuis une dizaine d’années.

Pour 45 % des personnes interrogées en France, «leur entreprise n’offre pas un espace de travail confortable et convivial, avec des équipements récents et technologiques comme des bureaux assis/debout, des sièges modulables et des écrans ajustables»…, relevait déjà un sondage relayé par Le Parisien en 2019. Les spécialistes du bien-être le savent bien : ils ont poussé les portes des entreprises depuis longtemps, répondant à l’appel des managers désemparés.

Ce qui est nouveau, en revanche, c’est la place que prend le bien-être au travail dans les préoccupations des fonds d’investissement. La qualité de vie au travail, un levier de compétitivité ? La question semble déjà tranchée pour une petite dizaine d’entre eux, qui ont choisi de se spécialiser sur le sujet, si l’on en croit une enquête du Monde.

«La prise en compte du bien-être des salariés participe à une identité et à une culture d’entreprise plus forte. Ces éléments donnent plus de cohésion et favorisent la capacité d’innovation», affirme par exemple Delphine Riou, analyste ESG chez BNP Paribas AM, citée par le quotidien. Reste à savoir comment évaluer ce que l’on désigne par «bien-être»…

Car si les formations, les salaires, les accidents du travail ou l’absentéisme sont traditionnellement passés au crible, ils ne sont pas les seuls critères retenus par les fonds. Il faut donc analyser, construire, réinventer… «Pour se constituer un panier de valeurs en ligne avec le soin apporté ‘au capital humain’, difficile à appréhender, toutes les sociétés de gestion engagées sur ce terrain ont (…) mis sur pied leur propre méthodologie, croisant des critères quantitatifs et qualitatifs», explique Le Monde.

« Un critère de choix » pour les candidats à l’embauche

On décrypte, par exemple, le turnover des salariés, le taux d’absentéisme, le nombre d’accidents du travail, mais aussi les politiques sociales (durée des congés, jours accordés pour les naissances, etc.) et salariales (niveau, écart et évolution des salaires), tout comme la politique de formation ou un éventuel actionnariat salarié. On regarde aussi comment ces indicateurs évoluent avec le temps.

C’est une première étape. «Le bien-être au travail ne s’aborde pas qu’avec des chiffres. Il n’est pas uniforme et varie selon les activités. C’est pour cela que nous mesurons le score de l’entreprise par rapport à son secteur», fait remarquer Aurélie Baudhuin, directrice de la recherche ISR chez Meeschaert AM, qui gère le fonds MAM Human Value.

Mais la page n’est pas tout à fait blanche. Il existe des données et des classements internationaux comme Greatplacetowork ou Glassdoor. «Ce dernier est le Tripadvisor de l’entreprise, avec des avis laissés par des collaborateurs de plus de 6 000 sociétés», explique Cyril Charlot, associé gérant fondateur de Sycomore AM. Sa société propose Happy@work, un fonds pionnier créé en 2015, qui intègre 85 critères de sélection.

Bref, autant d’initiatives qui plaident pour une action résolue en faveur du bien-être des salariés. La démarche est d’ailleurs appelée à se généraliser au sein des entreprises. Pour Aurélie Baudhuin, «les sociétés prennent conscience qu’il existe une convergence entre le soin apporté au capital humain (salariés et fournisseurs) et l’amélioration de la productivité et de la performance». Difficile, en effet, de ne pas prendre en compte la demande des collaborateurs : la notion de bien-être est ainsi devenue «un critère de choix» pour les candidats à l’embauche.

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