La crise dure depuis deux ans. La filière bio doit composer avec un recul de la consommation, que la hausse générale des prix dans l’alimentaire n’arrange pas, et avec une flambée de ses coûts de production. Selon la profession, les pertes de chiffre d’affaires atteignent cette année un peu plus de 270 millions d’euros.
«Nous craignons un recul des surfaces en bio à partir de 2023/2024, avec l’entrée dans la crise des filières céréales en septembre 2023», alertent les professionnels dans un communiqué commun, co-signé par le Syndicat national des entreprises agroalimentaires bio (Synabio), la Fédération des organisations économiques 100% bio françaises (Forebio) et la Fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab).
Un « plan d’urgence et de relance »
D’où leur appel lancé aux pouvoirs publics à l’heure où l’Assemblée nationale examine le volet agriculture du projet de loi de finances 2024. Les professionnels proposent un «plan d’urgence et de relance», avec un soutien aux prix payés aux agriculteurs bio et un accompagnement des groupements de producteurs «pour gérer l’équilibre offre/demande mis à mal par le recul de la consommation».
«En inscrivant dans la loi de finances 2024 le soutien aux producteurs bio, le Parlement préservera le potentiel français de production et de transformation, condition essentielle pour bâtir l’avenir de la bio dans notre pays», estiment les organisations professionnelles dans leur communiqué.