Les perspectives d’activité économique s’améliorent pour les dirigeants des TPE-PME, selon le dernier baromètre de Bpifrance et Rexecode. Ils sont également plus nombreux à vouloir investir cette année que cet hiver.
La confiance revient : la part de ceux qui attendent une amélioration de leur trésorerie au cours des trois prochains mois progresse de 10% à 18% par rapport à début février, selon cette enquête réalisée auprès de près de 2 000 dirigeants de TPE/PME du 19 au 28 avril. À l’inverse, la part de ceux qui anticipent une dégradation de leur trésorerie recule de 36% à 27%.
La part des dirigeants qui comptent investir cette année progresse de deux points à 57%, le motif environnemental derrière la décision d’investir grimpant de cinq points en seulement deux mois, pour atteindre 35% du total des projets. Sur l’investissement, «on a effacé le creux du Covid. C’est un vrai signe d’optimisme», estime Philippe Mutricy, directeur des études chez Bpifrance, qui rappelle qu’à la suite du krach de 2008, l’investissement a mis cinq ans à retrouver son niveau d’avant-crise.
«Ça montre une vraie volonté de redémarrage rapide, si ça se passe bien au niveau sanitaire», selon l’économiste, même si ces bons indicateurs cachent une petite proportion d’entreprises qui souffrent : un cinquième des dirigeants, une proportion en hausse, signalent des difficultés de financement de leurs investissements par les banques, probablement à cause d’un niveau d’endettement élevé. La crainte du non-remboursement des prêts garantis par l’Etat (PGE) n’augmente toutefois pas et concerne «toujours la même minorité d’entreprises, entre 5% et 8% qui aujourd’hui estiment être en difficulté», relève encore Philippe Mutricy.
Des difficultés de recrutement
Autre bonne nouvelle : 28% des entreprises «sont confiantes que leur exercice 2021 dépassera, même légèrement, leur exercice 2019», précise Jean-Baptiste Thonary, économiste chez Bpifrance. Selon lui, il s’agit «d’entreprises dans des secteurs ouverts, qui ont déjà affronté plusieurs confinements qui ne les ont pas vraiment ralenties».
Enfin, seuls 8% des chefs d’entreprise ont annulé leurs projets d’embauche face à la crise. La moitié les ont maintenus, un quart les a reportés et 16% les ont revus à la hausse. Ainsi, les difficultés attendues de recrutement reviennent quasiment à la première place qu’elles occupaient avant la crise du Covid-19 parmi les freins à la croissance des PME et TPE.
Avec l’AFP.